Bien qu’elle ait réussi à conserver sa place de leader pour ce qui concerne la production d’huile d’olive (60 % de la production nationale), la wilaya de Béjaia n’en accuse pas moins un net recul par rapport aux années fastes. Après avoir culminé à 19 millions de litres, la production est retombée à 9 millions de litres pour le cru 2009. Le millésime 2010, quoique meilleur avec des prévisions de l’ordre de 14 millions de litres, est assez loin des années d’abondance. Les services agricoles se veulent rassurants et mettent en exergue la règle de l’alternance qui veut qu’à un cycle exceptionnel succèdent des périodes de vaches maigres. Une solution palliative se dessine : la plantaton d’arbustes destinés à prendre la relève d’un verger vieillissant. Bien maîtrisée, cette richesse, qui vaut son pesant d’or, pourra aisément s’exporter. Comme le faisaient nos ancêtres dont les amphores ont été retrouvées dans la lointaine Meroë, capitale de l’antique empire du Koush (l’actuel Soudan), estampillées Tubusuptu. Tubusuptu ou Tiklat n’étant que le nom de la deuxième cité romaine de la région à 26 km de Béjaïa.
Pénuries de carburants, Naftal rassure
C’est fou ce que la rumeur peut causer comme ravages dans nos contrées. Après les produits de première nécessité dont la rue avait annoncé d’imminentes ruptures de stocks et des ruées monstrueuses dans bon nombre de grandes villes du pays, voilà que la psychose s’empare des automobilistes convaincus du risque de la panne sèche. Et c’est des bousculades à n’en plus finir qui ont affecté l’ensemble des stations de la wilaya. La psychose, savamment entretenue, a fonctionné. Dans un pays où le spectre des années pénuries est encore vivace dans la mémoire collective, la moindre tension est vécue comme un retour au galop d’un passé pas si lointain. Naftal est bien vite monté au créneau en balayant d’un revers de la main toutes les rumeurs. Le produit est disponible et en quantité, assènent ses responsables. Pour preuve, diront-ils, un bateau citerne s’apprête à rejoindre son quai au port, les flancs pleines d’hydrocarbures raffinés. La situation est donc sous contrôle et il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat!
La gare routière fin prête
Avec quelques mois de retard, les travaux de la gare routière de Béjaia, un joyau architectural, viennent de s’achever. Destinée à regrouper toute l’activité transport, intra et inter wilaya, cette infrastructure, sise aux portes de la cité, va à coup sûr apporter un léger mieux à une circulation intra muros devenue avec le temps démentielle. L’ouvrage livré, un premier avis d’appel d’offres a été publié pour la gestion de l’ensemble. Déclaré infructueux, une seconde offre a immédiatement pris la relève.