L’auteur de "Ce que le jour doit à la nuit", le romancier Yasmina Khadra, a été élevé au rang de "citoyen d’honneur" de Vitrolles (Bouche-du-Rhône) mardi soir, à la faveur de la soirée inaugurale de la deuxième édition du Festival "Polar en lumières", a appris l’APS mercredi auprès des organisateurs.

Loïc Gachon, maire de Vitrolles, a décerné, à ce titre, la médaille de la ville à l’auteur algérien qui préside cette deuxième édition du Festival organisé par "Cinéma les Lumières", une manifestation culturelle qui réunit les mordus du 7e art et de la littérature policière, a précisé la même source à l’APS. Invité d’honneur, Yasmina Khadra a auparavant ouvert la marche de cet événement culturel qui a consacré une sa soirée thématique au polar algérien dont "Morituri" du romancier et dont l’adaptation au cinéma par Okacha Touita a été projetée lors de cette soirée. Auteur de nombreux polars, Yasmina Khadra est internationalement reconnu, ses romans où il a critiqué la bêtise humaine et la culture de la violence, sont traduits dans vingt-cinq pays. "Les Hirondelles de Kaboul" sur l’Afghanistan et "L’attentat", sur la descente aux enfers d’une Palestinienne entraînée vers le terrorisme, sont les deux premiers volumes d’une trilogie consacrée au dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident et qui s’achève avec la parution des "Sirènes de Baghdad" sur la guerre en Irak (Julliard, 2006). Tous ces romans dénoncent le problème de la violence, à travers une écriture lyrique et dépouillée, alliant la beauté et l’insoutenable. "L’attentat" a reçu le "Prix des libraires" 2006, le "Prix Tropiques" 2006, le "Grand prix des lectrices Côté Femme", le "Prix littéraire des lycéens et apprentis" de Bourgogne ainsi que le "Prix des lecteurs du Télégramme" et est actuellement en cours d’adaptation cinématographique aux Etats-Unis. En 2008, Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, a également publié "Ce que le jour doit à la nuit" aux éditions Julliard. Un grand roman sur l’histoire d’un peuple, sa douleur, ses valeurs, sa fierté, ses drames et ses espérances. Le romancier et professeur en littérature sud-africaine, Prix Nobel J. M. Coetzee voit en Yasmina Khadra un "romancier de premier ordre". "Polar en lumières", qui se poursuivra jusqu’au 13 du mois en cours, constitue l’événement culturel de l’année de cette ville du sud de France qui se mettra aux couleurs du 7e art et proposera un volet entièrement dédié à l’Algérie "Babel" de Khaled Benaïssa, "El Bab" de Yacine Chouikh, "Les baies d’Alger" de Hassen Ferhani. Des films algériens, peu connus du grand public, seront projetés à cette occasion, de même que le long-métrage de Francis Zamponi, "Mon colonel", une enquête policière sur fond de meurtre en pleine guerre d’Algérie. Un moment privilégié entre les projections et les débats sera consacré à l’icône de la chanson berbère Idir, qui présentera des morceaux choisis de son répertoire.