Depuis la nuit des temps, l’usage du maquillage a toujours joué un grand rôle pour la gent féminine. L’histoire du maquillage occupe une place importante dans toutes les cultures anthropologiques. Et les recherches archéologiques ont permis de dater de nombreux accessoires de maquillage et ce, dès 5000 ans av. JC. De nos jours, l’industrie cosmétique est des plus florissantes. Les mascaras, rouges à lèvres, fonds de teint et anticerne occupent des millions de femmes de par le monde pendant une durée non négligeable de leur journée.

Le maquillage a toujours participé de l’éternel féminin. Le sexe dit faible prend sa revanche par l’esthétique. L’esthétique est plus féminine que masculine, c’est pourquoi tous les grands peintres prennent la femme comme modèle.
La femme alors se veut présentable. Pour ce faire, elle va donc user d’artifices pour plaire en gommant les imperfections d’un visage. Le matin au réveil, lorsque la peau est détendue, les défauts s’aggravent jusqu’à presque la caricature. Donc, il faut corriger cela en soulignant tel ou tel trait, en enlevant la pâleur par des fonds de teint, en agrandissant le sourcil avec un crayon, en embellissant le regard avec des fards à paupière, crayon pour les yeux… Le maquillage a pour but de lisser la peau, gommer ses impuretés et donner plus d’éclat au visage. La femme passe le nez dehors pour vaquer à ses occupations toute pimpante. Par conséquent, elle aura passé alors au moins 20 minutes précieuses devant son miroir pour se relooker et se faire une beauté.
Ce fard est alors maintenu par des petites retouches tout au long de la journée. Etre présentable et sur son 33 devant son entourage. Cela permet de donner une image positive de soi, ou garder le même visage que lors de sa première rencontre avec son futur mari. Le maquillage c’est donc le paraître, Mais ne dit-on pas : «Chasser le naturel il revient au galop.» Léo Ferré l’a chanté de manière magistrale, lui l’humaniste d’abord, anarchiste ensuite. C’est peut-être même son humanisme vécu au plus haut degré qui le qualifiait d’anarchiste. Il a chanté des choses sublimes, mais surtout de manière réaliste dans, par exemple dans sa chanson Avec le temps : «Entre les mots, entre les lignes et sous le fard d’un serment maquillé qui s’en va ver la nuit. Avec le temps tout s’évanouit» Ou dans Jolie môme : Il chante alors. «Tu as le rimmel qui fout le camp, c’est le dégel des amants»
Le maquillage est virtuel alors. N’est- ce pas un français actuel, dont le nom nous échappe, qui disait : «Dans mon usine, je fais de la chimie, dans mes magasins je vends du rêves.»