Des magistrats italiens de parquet ont décidé de ne plus appliquer le décret sur l’expulsion des immigrés clandestins d’Italie, jugeant qu’il est "incompatible" avec la directive européenne de 2008, sur la rapatriement des sans-papiers dans leur pays, a-t-on appris samedi à Rome. L’Italie est l’un des pays européens qui a durci les mesures contre l’immigration clandestine à la faveur d’une loi dite "Bossi-Fini", en vigueur depuis 2002, visant à restreindre l’immigration en Italie. La loi en question avait été présentée par Gianfranco Fini et Umberto Bossi, alors respectivement Vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Réforme Institutionnelle dans le gouvernement de Silvio Berlusconi. Cette loi prévoit que "l’expulsion des étrangers clandestins soit immédiatement exécutée avec l’accompagnement des forces publiques". Quant aux étrangers dépourvus de pièces d’identité, ils sont placés dans des Centres d’accueil provisoire afin d’être identifiés, avant leur rapatriement.