Qui de nous n’a pas éprouvé une douleur diffuse rien qu’à la seule idée que cette lumière éprouvé une douleur diffuse rien qu’à la seule idée que cette lumière du foyer est appelée un jour à nous quitter pour toujours.
Que de poèmes et de chansons ont été écrits à la gloire de la mère ! C’est de fait un sujet intarissable où tout a été dit et ou tout reste à dire. Le trait de caractère de la maman méditéraneenne, possessive et exubérante est d’ailleurs le thème, tendrement moqueur, et un peu caricatural de nombre de films et de sketches. La maman algérienne affiche en effet un amour inconditionnel pour le fruit de ses entrailles. Il faut d’ailleurs admettre que nombre de mamans algériennes, dès qu’elle ont leur premier enfant s’empressent de mettre leur vie entre parenthèses, s’oubliant et ne pensant plus qu’au confort et bien-être de ce petit miracle issu de leur propre chair. Nous avons déjà parlé dans ces mêmes colonnes de la famille en général et même de la grand-mère new-look, mais nous avons réservé une mention spéciale pour la maman qui reste au delà de tout classement au sein de cette même famille. La maman a en effet un statut privilégié et même notre religion, si elle appelle au respect inconditionnel des deux parents, avertit que la maman est la seule à pouvoir interdire l’accès au Paradis à un enfant indigne.
Un amour envahissant, mais ô combien sécurisant !
La seule présence d’une mère réchauffe un foyer et fait oublier tous les soucis du quotidien. Étant jeune on s’est souvent révolté contre cet amour jugé envahissant et dévorant, mais adulte on aimerait tant pouvoir redevenir petit enfant et se réfugier dans les bras sécurisants et douillets maternels. Qui de nous n’a pas éprouvé une douleur diffuse rien qu’à la seule idée que cette lumière du foyer est appelée un jour à nous quitter pour toujours. Point n’est besoin de mot pour se comprendre. Une maman peut lire jusqu’au fond de l’âme de son enfant. C’est une fusion de deux êtres qui va au-delà de la compréhension humaine. La relation mère-enfant reste indéfinissable se situant dans des limbes inaccessibles à toute étude scientifique. Tout adulte redevient aussitôt enfant devant le regard empli d’amour d’une maman qui ne juge jamais et pardonne toujours.
Un cordon ombilical virtuel entre la mère et son enfant
L’Algérien adule sa maman, qui est installée par lui sur un piedestal. «Yemma, Maman, Mama...» quoi de plus doux que cette appelation. Des syllabes emplies d’espoir et d’amour venant des tréfonds de l’âme. La mère reste notre consolation dans le chagrin, notre espoir dans le malheur, notre force dans la faiblesse. Sa disparition engendre une douleur qui même si elle fablit avec le temps reste omniprésente. Nous avons choisi d’interroger un «homme» sur son amour pour sa mère, ce choix n’est pas fortuit car il est reconnu que - virilité oblige - les hommes sont moins expansifs quand il s’agit de parler de leurs sentiments et pourtant là pas de tabou : parler de sa mère autorise tous les dépassements et l’on peut montrer que l’on a ses propres faiblesses comme tout être humain. «Ma maman est la source de l’Amour, de la bienveillance de la sympathie et du pardon, elle nous comprend et nous protège. Quand je rentre le soir chez moi il me faut l’entendre, lui parler, lui demander conseil, sa bénediction m’accompagne partout. Je lui raconte ma journée et elle me conseille. Lorsqu’elle n’est pas à la maison le soir quand je rentre une sensation de froid et de vide m’étreint douloureusement jusqu’au matin», voilà en substance ce que nous dira Samir. Être mère est un lourd fardeau et une missions des plus délicates. C’est d’autant plus ardu qu’il n’y a pas de règles ni de statut pour ce noble métier. On devient mère un beau jour et on doit assurer son rôle, à l’instinct, guider les pas de son enfant, l’aider à affronter l’adversité et surtout lui inculquer les valeurs essentielles qui feront de lui l’«Homme» de demain qui, à son tour, endossera la même mission. Une journée printanière est consacrée chaque année pour fêter et honorer nos mères, cette journée est purement symbolique car chaque jour de nos vies devrait être pour elles une fête !Les mamans, de nos jours, sont doublement méritantes puisqu’elles mènent deux combats de front : leur vie professionnelle et leur vie familiale. Ce n’est pas toujours aisé, mais elles arrivent néanmoins à donner à leur enfant tout l’amour dont elles débordent. Elles n’ont rien à envier aux mères au foyer et consacrent le moindre temps libre à leur enfant.Les mêmes valeurs familiales guident leurs pas et leur enfant reste leur plus belle réalisation nonobstant toutes les réussites sociales ou professionnelles.