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Issiakhen Oumeddour (Oued Aissi)
Des projets mal réalisés
26 Janvier 2011

L’état de la route qui traverse le village, l’un des plus grands de la commune de Tizi-Ouzou, est dans un état lamentable. En hiver, il est impraticable. Pourtant, il y a quelques années, cette route a été entièrement retapée.

Le village a été connecté au réseau de gaz de ville et les conduites d’eau ainsi que l’assainissement ont été refaits à nouveau. Ce qui a fait que l’ensemble des routes qui longent le village de bout en bout ont été défoncées.
Il n’y reste plus aucun centimètre de goudron. C’est dire qu’actuellement, les automobilistes et même les piétons endurent le martyre quotidiennement pour rejoindre leur domicile. Lors de notre virée dans ce village situé à sept kilomètres du chef-lieu de wilaya et longeant la route nationale N°12, nous avons constaté de visu l’image hideuse qu’offrent les différentes routes menant aux divers quartiers de ce village paisible. «Les responsables concernés ont été saisis plus d’une fois par les responsables du comité du village afin de régler ce problème épineux, mais nous n’avons eu que des promesses», nous affirme un sexagénaire résidant dans ce village depuis sa naissance. Pourtant, Issiakhen Oumeddour a bénéficié ces dernières années de plusieurs projets. On ne peut donc pas dire qu’il s’agit d’une région lésée. En plus du gaz de ville, le village est alimenté régulièrement en eau potable et le réseau d’assainissement a été rénové. Le village Issiakhen Oumeddour a bénéficié d’un projet de dispensaire. Les travaux de ce dernier, situé près de la mosquée, sont pratiquement achevés et sa réception est prévue pour bientôt. Aussi, le village a réceptionné récemment une maison de jeunes mais le problème réside dans le fait qu’à ce jour, elle reste fermée. Cette infrastructure, dont les travaux ont été réalisés en un temps record, n’abrite aucune activité ni artistique ni culturelle. Les citoyens se demandent si cette maison de jeunes a été réalisée uniquement pour garnir le décor du village. L’animation dans ce village est inexistante ; une association avait été créée dans les années quatre-vingt dix. Il s’agit de l’association culturelle Amrawa. Cette dernière avait pu mettre en place un engouement sans précédent dans le village en organisant régulièrement des activités dans divers domaines, comme des projections de films sur écran géant et en plein air. Ces activités ont permis de créer une vie sociable extraordinaire. Mais aujourd’hui, la modernité semble n’avoir épargné aucun village. Depuis l’arrivée du numérique et de l’Internet, les gens se cloitrent chez eux et semblent vivre virtuellement. Il n’existe pas non plus de salles de sports à Issiakhen Oumeddour, bien que la population ici est constituée majoritairement de jeunes. Pour toute activité sportive, ils doivent se rendre au chef-lieu de wilaya où, heureusement, les salles de sports poussent comme des champignons. Le village est doté uniquement d’une école primaire. A partir de la première année moyenne, les enfants doivent se rendre également au chef-lieu de wilaya en l’absence de transport scolaire. Mais là aussi, il faut dire que les habitants de Sikh Oumeddour ont de la chance. Le village étant situé à la lisière de la RN 12, le transport est assuré toutes les minutes. En plus des fourgons de transport qui assurent la ligne Issiakhen Oumeddour-Tizi-Ouzou, les habitants du village peuvent aussi se déplacer à bord des bus qui proviennent des différentes localités comme Azazga, Bouzeguène, Fréha, etc. Les citoyens du village déplorent, enfin, le problème de dysfonctionnement de l’éclairage public.

Par : LOUNES BOUGACI

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