Antoine de Saint-Exupéry disait : «En chaque être humain sommeille un artiste.» Cela est d’autant vrai lorsqu’on voit le travail de M. Atroun Farid qui a exposé ses œuvres d’art au Centre des loisirs scientifiques de la rue Didouche-Mourad, à Alger-Centre.
De quoi émerveiller les visiteurs venus en grand nombre admirer ses objets fabriqués à partir des choses dispersées dans la nature qui peuvent être regardés indifféremment par un autre passager sur les lieux. Pourtant, M. Farid Atroun n’est pas un artiste de vocation, il a simplement découvert son talent suite à l’exposition de ses articles qui ont vite captivé, par leur beauté, les visiteurs. En se promenant au bord de la mer ou des rivières, qui sont le temple des artistes, M. Atroun prend le temps de ramasser des pierres, des galets, des roseaux, des verres cassés et autres. Grâce à ses mains habiles, et en laissant libre cours à son imagination fertile, il en fait alors sortir, de ces outils inanimés et insensés, des objets d’art tout en leur donnant une vie, un sens, une âme. Cadres, bibelots, abats-jour, des portraits historiques, des paysages, de la sculpture… Pour réaliser ces merveilles, il les monte avec des produits que tout un chaque a sous la main chez lui à la maison, tels que de la colle classique et du verni transparent. La pierre est devenue donc pour cet artiste une source d’inspiration tant qu’il sait communiquer avec elle, et la mer un terrain de recherche et de découverte. Il a su joindre l’utile à l’agréable. Victor Hugo disait : «Il est triste de savoir que la nature pleure et que l’homme ne sait pas l’écouter.» En effet, la nature nous parle, elle représente une source d’inspiration infinie pour qui sait la contempler attentivement. Lorsqu’on l’écoute, elle nous métamorphose, nous procure ce bien- être insoupçonné, la volupté en somme. Elle représente le temps et l’espace, la rudesse et la fragilité. Cette beauté nous donne de la force et nous stimule pour mieux accepter la laideur de la vie. Il suffit de se blottir et de plonger dans des flots de ce bien-être pour en tirer une satisfaction interne. La nature donc parle, il faut juste toucher ces pierres que le temps et les âges ont épargnés. Savoir les manier, les transformer, communiquer avec et leur donner ainsi un peu de notre âme par notre présence éphémère.