Caricature Sidou
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25 Janvier 2011 |
Le piercing a fini par faire son introduction, certes timidement, dans la société algérienne. Il a fini en effet par recueillir les suffrages des jeunes, particulièrement ceux de la gent féminine. Ces dernières n’hésitent plus à recourir à cette nouvelle mode qui voit fleurir sur nez, langue, arcades sourcilière, nombril et autres organes, bien plus insolites, des petits bijoux ou des petits diamants pour les plus nantis. En Algérie et face à cet engouement, ce créneau a été très vite investi et exploité et depuis des boutiques se sont spécialisé dans le piercing. La gérante de l’une de ces boutiques nous avouera franschement que son activité se porte très bien. «Au moment où je me suis lancée dans cette aventure, j’avais vraiment peur que cela ne marche pas, mais j’ai été très vite rassurée en constatant l’afflux de clients et surtout clientes. De nos jours même les hommes n’hésitent pas à se faire percer l’oreille pour y arborer un petit bijou. Le piercing est devenu une véritable mode qui s’est progressivement répandue à toutes les couches de la société».
Il faut toutefois préciser que le piercing des oreilles, pour les petites filles, existe depuis la nuit des temps en Algérie. Même les petits garçons, dans certaines régions, avaient droit à ce bijou qui était censé éloigner le mauvais œil et empêcher la mort précoce des petits garçons. Percer le lobe des oreilles n’est donc pas inusité chez nous, mais bien ces différentes parties du corps qui connaissent cette nouvelle pratique. Des personnes n’hésitent pas en effet à se faire percer diverses parties du corps pour le besoin de s’affirmer. Notre interlocutrice nous dira à ce propos : «Ceux qui achètent nos bijoux pour piercing, ont diverses motivations et styles de vie, ainsi l’intellectuel veut un piercing pour son nombril pendant que le rocker préfère plus simplement se faire percer l’appendice nasal, il faut dire que le piercing correspond à une volonté esthétique ou une démarcation sociale. Ainsi, le piercing a pour but l’amélioration de son apparence, la volonté de se distinguer de l’ensemble de la population ou de s’associer à un groupe particulier», conclut notre vendeuse qui ajoute : «Je vais vous faire une confidence, le piercing est un moyen de se distinguer, par exemple il est utilisé par certains pour s’opposer à leurs parents ou à la société, c’est une manière de s’affirmer, et de s’exprimer pour affirmer son caractère». Concernant les prix appliqués pour le piercing notre interlocutrice nous explique que ce n’est pas trop cher par rapport aux prix appliqués à l’étranger :
Chez nous les prix sont abordables, le piercing pour l’arcade sourcilière coûte 400 da, celui des lèvres 300 DA, le plus cher reste celui de la nuque qui revient à 1.500 da. Il faut dire que ce sont des bijoux importés de l’étranger et qui sont fabriqués avec un produit spécial piercing. On s’est rendu par la suite à Hydra dans une autre boutique spécialisée dans les piercings. Là les prix sont nettement plus élevés. Le piercing du nez revient à 3.000 DA alors que celui de nombril est à 5.000 DA. La gérante de la boutique, encore une dame, nous explique que tous ses produits sont importés et sont d’excellente qualité, même en ce qui concerne les appareils pour piercing, elle nous assure qu’après chaque utilisation l’aiguille utilisée est jetée pour éviter toute éventuelle contamination. Là les piercings se font sur rendez-vous. D’ailleurs au moment de notre passage une jeune fille s’était présentée à son rendez-vous pour se faire percer la lèvre. : «Je suis âgée de 23 ans j’ai pris la décision de me faire faire un piercing. J’espère seulement que ce n’est pas trop douloureux. Mais bon, qui ne tente rien n’a rien, et ce n’est pas mon nouveau look qui va m’enpêcher de continuer à travailler tout comme avant».
Nous laissons la demoiselle aux mains de sa «perceuse» après lui avoir souhaité... bonne chance.
Par : Shiraz Benomar
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