Le sort des 27 marins, dont 17 algériens du vraquier algérien «le Blida», arraisonné et détourné le samedi 1er janvier 2011 par des pirates somaliens au large d’Oman, commence à susciter bien des inquiétudes. «Le centre des opérations de sauvetage et de sécurité a localisé le cargo dans les eaux territoriales somaliennes», selon le ministre des Transports, Amar Tou, qui avait fait l’annonce de cette localisation en marge d’une journée parlementaire consacrée à la sécurité routière, cinq jours après l’acte de piraterie. Depuis, c’est le silence radio et le black out est savamment entretenu, ce qui renforce le sentiment d’inquiétude des parents et des proches des marins entre les mains des pirates somaliens. 25 jours plus tard, aucune nouvelle du sort de l’équipage, ni sur les intentions des ravisseurs, qui pour le cas du vraquier algérien, n’ont pas usé de leur mode opératoire habituel, à savoir prise d’otage puis demande du versement d’une rançon auprès de la compagnie, propriétaire du bateau, quelques jours plus tard. Le but premier des ravisseurs est l’aspect financier, il est à se demander si ce retard dans la formulation des exigences par les pirates ne cache pas d’autres motivations.