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Edition du 22 Janvier 2011



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Mise en application des ordres d’Expulsion de familles
Onze personnes menacées de se retrouver à la rue
22 Janvier 2011

Composée de onze membres, une famille risque de se retrouver à la rue du jour au lendemain. Après vingt-quatre ans de service au sein de la Société algérienne d’assuranses -SAA- le père de famille R.Y., aujourd’hui alité pour des problèmes de santé, risque de se retrouver à la rue avec sa nombreuse famille. Désemparé et n’ayant trouvé aucune solution raisonnable, ce père de famille s’est présenté à notre redaction pour nous narrer son calvaire plaçant un dernier espoir sur la médiatisation de son problème. Balloté de ville en ville, en raison des besoins de son poste, cet ancien chef d’agence a toujours vécu dans des logements de fonction. Son dernier déplacement l’a conduit dans la région de Médea, plus précisément à El Oumania, son dernier logement d’où il risque aujourd’hui d’être expulsé. Cette famille vivait paisiblement jusqu’à ce qu’un huissier de justice se présente à leur porte, en décembre dernier, avec un arrêt d’évacuation du logement qu’elle occupe. Une décision, tombée comme la foudre sur leur tête. «Je n’ai rien vu venir» nous dira R.Y. Les parents et leurs sept enfants, dont la plus jeune, âgée de 15 ans, doit normalement passer cette année le BEF, sont catastrophés et appréhendent de devoir rejoindre la grande foule des sans abris de plus en plus nombreux à travers les artères de la capitale. En fait ce toit abrite deux familles puisque le fils aîné, marié est lui-même papa d’un bambin âgé de deux ans. R.Y. nous avoue que cette décision d’expulsion demeure pour lui incompréhensible. «Après plus de vingt ans de bons et loyaux services, je me retrouve à la porte de mon foyer». Il nous dit avec amertume : «Depuis que ce jugement d’expulsion nous a été signifié rien ne va plus chez moi. Ma femme en raison de mon état de santé s’est vu contrainte, elle-même, d’effectuer plusieurs déplacements sur mon lieu de travail pour tenter d’avoir des explications et négocier...» Le seul sursis que la mère de famille a réussi à obtenir, c’est la suspension de l’expulsion par la direction de la Société nationale d’assurance jusqu’à la fin de l’année scolaire, nous explique R. Y. Par ailleurs, ce dernier a mis l’accent sur le fait que ce logement de fonction se trouve à plus de six kilomètre de l’agence, ce qui n’est pas en adéquation avec un supposé logement d’astreinte. Sur les raisons de ce retournement inattendu de situation et au cours de notre rencontre, R.Y. nous a confié sa propre interprétation de ces évènements. Pour lui il s’agirait d’une décision arbitraire prise par les responsables puisque, nous affirme-t-il : «Quelques temps avant que l’on décide de mettre à la porte de cet appartement on m’a dégradé, ce qui laisse penser que la situation dans laquelle je me retrouve n’est nullement fortuite». Par ailleurs les intéressés pour un éventuel règlement de ce problème, lequel il faut le noter a totalement perturbé leur vie, ont frappé à toutes les portes : directeur de l’agence SAA, autorités communales. Mis jusque là, rien mis à part le sursis obtenu de haute lutte. Ne sachant plus à qui s’adresser, R.Y demande aujourd’hui la régularisation de de sa situation d’autant, faut-il le préciser, qu’il fait toujours partie du personnel de la société même si actuellement il se trouve en congé de maladie. Il a même proposé, pour préserver son foyer, de racheter l’appartement en question. Sa hantise est de voir sa famille livrée à la rue. «Je lance un appel aux plus hautes autorités, leur demandant de se pencher sur mon cas et d’intervenir pour sauver ma famille...» a-t-il conclu.

Par : Karima Hasnaoui

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