Un programme spécial a été initié par la direction de la culture de la wilaya de Blida pour la restauration des innombrables sites archéologiques et vestiges historiques que recèle cette région de la Mitidja. Parmi ce riche patrimoine matériel concerné par les opérations de renovation figure le palais Aziza situé dans la commune de Beni Tamou et dont la construction a été réalisée au temps du Dey Hussein au XVIII siècle. Classé dans l’inventaire patrimonial depuis 2005, ce site a été utilisé comme habitation par des familles, entraînant ainsi sa dégradation et altérant sa valeur historique. Ce monument a fait l’objet d’une inspection, en vue de sa restauration, par le service du patrimoine de la direction de la culture, alors que les familles ayant élu domicile en ce lieu ont été relogées par la commune de Beni Tamou. L’autre curiosité de l’histoire de la ville de Blida, le mausolée du Saint patron Sidi Ahmed El-Kebir, situé au centre ville et classé comme patrimoine national sera également restauré. Une enveloppe financière a été affectée pour la restauration de ce mausolée qui englobe le tombeau de ce vénéré personnage, une mosquée et des logements. Les travaux de réstauration de ce site ont dépassé les 50 %. Un autre mausolée érigé à l’époque turque, à la mémoire du Saint patron Yakoub Chérif est presque à l’état intact hormis quelques transformations qu’il a subies au niveau de son entrée principale et de son mur d’enceinte. La capitale de la Mitidja abrite en outre, d’autres antiques mosquées celles de "Ben Saadoun", "Ben Baba Ali" et "El Hanafi Etturki". La mosquée de Ben Saadoun, construite au XVI siècle et considérée comme l’un des quatre lieux de culte de la ville de Blida, fut amputée de sa cour lors du séisme ayant secoué la région en 1825. Le dôme, le minaret et les murs de ce site passablement conservé, nécessitent d’être restaurés, "des travaux entrepris en ce sens ont été caractérisés par l’ improvisation", precise-t-on à la direction de la culture . Les mosquées Ben Baba Ali et Hanafi Etturqui seront quant à elles proposées pour leur classement comme patrimoine national, après l’achevement des travaux, a-t-on indiqué.