La capitale du M’Zab, Ghardaïa, abrite durant deux jours (11 et 12 janvier) les festivités du Nouvel An amazigh «Yennayer 2961». Organisé par le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) en collaboration avec la wilaya de Ghardaïa, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée hier avec une participation importante. Le choix de la région pour y tenir les festivités n’est pas fortuit, a-t-on expliqué auprès des organisateurs. «Nous visons la promotion de tamazight dans une région aussi importante que Ghardaïa», a indiqué Si El Hachemi Assad, chargé du département culturel au HCA. Il y a un relais associatif important dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-on expliqué, et qui est le résultat d’une décennie d’efforts et de travail. «Il existe un relais d’associations à Ghardaïa qui fait un travail magnifique en plus de la société civile qui adhère au projet de l’institution pour promouvoir la culture berbère», a affirmé M. Assad.
S’agissant de Yennayer, cet événement est célébré chaque année, dans le cadre du programme du Haut Commissariat à l’amazighité (HCA), bien qu’il demeure non inscrit dans les registres de l’État, comme officiel, à l’instar des autres dates fêtées comme tel.
«Nous avons un plan d’action assez riche», a expliqué notre interlocuteur. A ce propos, M. Assad confiera que, par ailleurs, le programme tracé pour 2011 est très riche et varié. Pour Yennayer, il s’agit selon lui, d’un référent commun à tous les Algériens. Dans le cadre de cette célébration, plusieurs artistes, écrivains, professionnels du monde de l’édition et de la culture, en sus des enseignants se retrouvent, a souligné M. Assad, pour partager un moment de convivialité et de fraternité. Durant deux jours, donc, la ville de Ghardaïa, viT un mouvement de fête, avec au programme, des tables rondes pour aborder la question de Yennayer, comme évènement d’envergure national, des récitals poétiques divers et des soirée artistiques.
Au programme se tiennent plusieurs expositions/vente de livres, avec la présence de maisons d’édition. La poterie et les bijoux traditionnels sont également exposés pour le public ghardaoui. L’art culinaire a lui aussi été au menu du salon avec plusieurs produits du tiroir kabyle, entre autres. Les robes kabyles ont également été au rendez-vous.
Le salon a drainé un nombre important de visiteurs, notamment parmi les habitants de la ville, durant la première journée
Les perspectives annoncées, selon notre interlocuteur, notamment pour l’année qui s’entame, sont de s’investir dans le scolaire, en l’occurrence, auprès des élèves en partenariat avec le ministère de l’Education nationale.
«Notre espoir est de voir la langue tamazight enseignée à Ghardaïa». A ce sujet, un travail de proximité sera fait avec les autorités de la wilaya afin d’intégrer l’enseignement de la langue tamazight dans les écoles de la région du M’Zab, a-t-on rassuré sur les lieux.