Jadis, les choses étaient claires dans notre société patriarcale, et les tâches sont plutôt bien reparties entre l’homme et la femme. Point de dispute donc sur cela. Chacun connaît son rôle et l’exécute. A l’homme de subvenir matériellement aux besoins de sa famille et à la femme de s’occuper de l’éducation de ses enfants, comme veiller jour et nuit sur leur bien-être, préparer les repas, laver le linge, faire la vaisselle…. Qu’en est-il aujourd’hui que la femme s’est émancipée et travaille à l’extérieur ?

Aujourd‘hui, fort heureusement d‘ailleurs, la femme n‘est plus confinée à la maison. Grâce à sa détermination, elle a réussi à obtenir sa place dans la société, malgré qu‘elle n‘ait pas encore les mêmes droits que l‘homme. En remontant un peu dans l‘histoire, la femme algérienne a participé amplement dans la guerre de Libération nationale. Elle a pris les armes au même titre que l‘homme. Par sa bravoure elle s‘est dressée comme une amazone contre l‘ennemi, jusqu‘à ce que le pays recouvre sa Liberté. A la veille de l‘indépendance, la femme a regagné les bancs de l‘école, elle a étudié, et aujourd‘hui elle à réussi a acquérir une place importante envers et contre tous dans la société, car, faut-il le mentionner, il n‘est pas aisé pour elle de monter en échelon dans cet univers hostile à son égard.En effet, on voit de plus en plus de femmes occuper des postes de responsabilité : directrices d‘ entreprise, chefs de service dans des hôpitaux, juristes, avocates…Même les statistiques font état chaque année d‘un taux supérieur de réussite de filles aux examens. La femme est donc cette éternelle combattante. Si jadis, les taches étaient bien reparties ce n‘est plus le cas à l‘heure actuelle.Il est clair que la femme, en plus de procréer, de porter ses enfants durant 9 mois de les élever ne peut pas humainement exercer ces activités professionnelles, puis après ses heures de travail intégrer le foyer pour s‘occuper des taches ménagers et de ses enfants en plus. Il est normal que monsieur doit mettre la main dans la pâte. Certains le font de bon cœur et attachent naturellement un tablier autour de la taille et cuisinent, lavent la vaisselle. D‘autres malheureusement, par excès de machisme, trouvent cela déshonorant car dans leurs esprits cela touchera à leur virilité.
Rachid et Samia sont un couple de médecins. Ils occupent le même poste, ils perçoivent le même salaire. Mais c‘est à Samia qu‘échoit le rôle d‘assumer les taches managères. «Chaque jour c‘est le parcours du combattant» raconte-t-elle.
«Je dois me lever aux premières lueurs de l‘aube pour préparer le repas du soir, à 6 heuress je réveille les enfants, je les prépare, je fais le café, et je sors de la maison, je prends la voiture pour déposer Inas âgée de 5 ans à l‘école et Yacine âgé de 2 ans à la crèche avant de regagner mon travail. Alors que mon mari est encore sous les draps»/ Et de continuer amèrement : «Le pire est lorsque les enfants sont malades. Je passe des nuits blanches à leurs cotés et chaque jour, rebelote. Le soir nous rentrons tous ensemble après avoir récupéré les enfants et mon cher époux s‘affale sur le fauteuil pour faire ses mots croisés et moi, après avoir déposé le faix d‘une longue journée je reprends le faix des tâches du foyer». Dans ce cas, les femmes, à l‘instar de Samia, «sont  des femmes et demie» comme on le dit dans notre langage populaire, puisqu‘elles arrivent à accomplir et allier quotidiennement les tâches managère, l‘éducation des enfants, et une activité professionnelle.