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Edition du 17 Janvier 2011



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Grand-rendez-vous du 7e art africain
Le Fespaco planche sur le problème des salles de cinéma
17 Janvier 2011

Placée cette année sous le thème «Cinéma africain et marchés», la 22e édition du Fespaco se tiendra du 26 février au 5 mars prochain.

Le Fespaco va poser cette fois-ci la véritable question « quelle visibilité pour nos œuvres sans salles de cinéma ? » car au-delà de son caractère culturel, le cinéma est aussi un marché économique dont la réussite est à même de lui garantir une existence culturelle pérenne. Au menu de cette manifestation cinématographique dix-huit longs-métrages, dont six seront présentés en première mondiale. Crée en 1969, le Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) a dû fonctionner sous forme non institutionnalisée avant de devenir une manifestation officielle à partir de janvier 1972. D’une périodicité annuelle, le festival est passé ensuite à partir de la 6e édition à une périodicité biannuelle. Ce grand-rendez vous du cinéma africain regroupe producteurs, réalisateurs, comédiens, et autres professionnels du cinéma et de la télévision du continent africain et de sa diaspora. L’historien, scénariste acteur et écrivain congolais Elikia M’Bokolo est le parrain de l’édition de cette année qui mettra en compétition le trophée dont tous les cinéastes rêvent : l’Etalon de Yenenga, lequel est revenu lors de l’édition précédente au cinéaste éthiopien Haïlé Gerima pour son film Téza. Le jury est composé de personnalités du cinéma telles que John Akomfrah, réalisateur ghanéen installé à Londres, Newton Aduaka, réalisateur nigérian, François Woukoache, cinéaste camerounais, Mbye Cham, critique sénégalais de film et de littérature et du cinéaste sénégalais Moussa Touré. Ce jury aura donc à intervenir sur les catégories suivantes : le court métrage, le long métrage et le film documentaire. Des nouveautés cependant sont annoncées pour l’édition 2011 : l’introduction de deux prix, un dénommé « prix des écoles africaines de cinéma » pour encourager les jeunes créateurs africains, et l’autre dénommé « prix de la critique internationale » auquel contribue l’Association des critiques de cinéma du Burkina (Ascric), la Fédération internationale de la presse cinématographique (Fipresci) et la Fédération africaine de la critique cinématographique (Facc). Si la liste complète des œuvres sélectionnées n’a pas encore été divulguée, toutefois des informations ont filtré sur certaines. Ainsi en est-il de « Sous le silence, je sens rouler la terre » de l’Algérien Mohamed Lakhdar Tati, produit par Mycéne Prod et Stella Prod, film qui a été sélectionné dans la catégorie long-métrage de fiction. Les œuvres algériennes devraient croiser le fer, en vue d’arracher l’étalon d’or, avec trois films du Burkina « Le Poids du serment » de Sanou Kollo, « En attendant le vote » de Missa Hébié, et « Notre étrangère » de Sarah Bougnain. Une compétition serrée qui comprend aussi deux films de l’Afrique du Sud, trois du Maroc, deux de l’Egypte, deux du Mali, et un de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Bénin, du Mozambique et du Tchad. Dans la catégorie des courts métrages, en attendant la suite de la sélection qui peut s’enrichir de nouveaux films, on peut noter d’ores et déjà que trois œuvres algériennes y figurent. Il s’agit de la « Marche des crabes » de Hafid Aboulahyane, de « Garagouz » d’ Abdenour Zahzah et de « Khouya » de Yaniss Koussim. Dans la catégorie documentaire, c’est le film documentaire de Karim Miské » Musulmans de France » qui a été retenu en sélection. Notons qu’au total 28 pays africains et 300 films sont attendus à ce festival.

Par : LARBI GRAÏNE

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