Michèle Alliot-Marie avait surpris les obsevateurs de la scène internationale les plus avertis en proposant, mardi passé, devant l’Assemblée nationale de son pays le savoir-faire français à la police tunisienne pour "régler les situations sécuritaires" . Critiquée devant l’Assemblée nationale par l’opposition sur l’extrême retenue de la réaction française face à la répression en Tunisie, la ministre des Affaires étrangères a répondu : "Plutôt que de lancer des anathèmes, je crois que notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation.» Une question s’impose alors. Quelle sera la réaction de la chef de la diplomatie française maintenant que la rue tunisienne a réussi à faire tomber Ben Ali et que son propre pays a refusé le refuge au président déchu ?