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Edition du 8 Janvier 2011



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Phobies : quand la peur vous gâche la vie
8 Janvier 2011

Aujourd’hui, on entend fréquemment parler de phobie. Mais que recouvre exactement ce mot entré dans le langage courant ? Car de la simple peur éprouvée dans une situation un peu difficile à l’aversion irraisonnée, il existe un gouffre.Dès notre plus jeune âge, la peur fait partie intégrante de notre vie.
La peur du noir, de certains animaux ou des inconnus est normale et même souvent nécessaire : elle permet de prendre conscience des dangers et sert de sonnette d’alarme indispensable à la survie. Tout au long de notre vie, nous apprenons à la gérer et à la surmonter. Mais lorsque la peur devient incontrôlable et maladive, lorsqu’elle handicape la vie quotidienne, on parle de phobie. L’association psychiatrique américaine recense 6.456 phobies distinctes : des plus courantes comme l’arachnophobie (peur des araignées) aux plus rares comme l’apopathodiaphulatophobie (peur de la constipation)…

Phobies simples
Comme toutes les phobies, les phobies simples sont des peurs sans fondement objectif mais, le plus souvent, non handicapantes dans la vie quotidienne (peur des serpents, lieux clos, obscurité, vide…). Présents chez beaucoup de sujets, ces troubles ne sont considérés comme pathologiques que s’ils provoquent une altération de la qualité de la vie ou une souffrance. Car on peut souvent très bien vivre avec, en adoptant des comportements d’évitement (restriction de voyages, escalier plutôt qu’ascenseur, veilleuse permanente à la maison…). Environ 7 % de la population souffriraient de ce type de phobies.

L’enfer, c’est les autres
Les phobies sociales et l’agoraphobie sont les plus gênantes. La première est caractérisée par une peur irrationnelle des situations en public (peur de parler, de rougir, de trembler ou de bégayer). C’est la peur du jugement d’autrui, elle est souvent mêlée au sentiment de ne rien valoir, à une mauvaise estime de soi-même.
L’agoraphobie (peur des espaces découverts ou trop peuplés, peur d’être loin de chez soi et d’avoir un malaise ou une crise de panique) empêche, elle aussi, de vivre, de sortir et de communiquer. Ces deux pathologies graves peuvent conduire, faute de traitement adapté, à un isolement social, à une dépression, ou encore amener celui qui en souffre à des comportements «d’autothérapie» dangereux (consommation excessive d’alcool ou de tranquillisants pour fuir la peur) qui peuvent entraîner un état de dépendance du malade.


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