D’aucuns s’interrogent que l’opération initiée par la wilaya d’Alger en 2009 at qui avait pour ambition l’éradication des paraboles et des climatiseurs des façades d’immeubles. Il semblerait que cela demeure, du moins pour l’heure, un simple vœu pieux, puisque mis à part l’avenue du 1er-Novembre où l’opération a été lancée les immeubles algérois continuent à être hérissés de ces milliers de champignons et gare à qui y touchera. Depuis donc cette opération-pilote, menée en 2009 à l’avenue du 1er-Novembre, plus aucune suite n’y a été donnée. Certes on entend bien parler de la TNT et de sa généralisation, mais ce ne sera certainement pas pour demain. Il faut rappeler que l’opération de l’éradication des paraboles a fait l’objet d’une étude menée par un consultant, venu d’ailleurs, payé à prix d’or par la wilaya d’Alger.
«Nous les Algériens on est habitués de parler en l’air», nous dira un citoyen interrogé sur le projet de l’interdiction des paraboles sur les façades des habitations. De fait on est en 2011 et rien n’a encore été concrétisé. Cette opération finira-t-elle par rejoindre le mythe du métro d’Alger qui a réussi à avoir son musée avant même d’avoir roulé une seule fois. L’opération s’est-elle avérée beaucoup plus difficile que prévue ? Le retard est-il dû à des problèmes de financement ? Le projet a-t-il rencontré des problèmes sur le terrain ? Ou est-il tout simplement abandonné ?, en l’absence d’informations le champ reste ouvert à toutes les supputations. Une seule chose est néanmoins confirmée, c’est que les assiettes parboliques sont toujours là et même de plus en plus nombreuses. D’ailleurs, les Algérois ont réussi à leur trouver un nom approprié, imagé certes mais parfaitement illustratif de cette réalité : « les champignons ». Il est vrai que la ressemblance est flagrante, mais ces champignons ont deux caractéristiques diamétralement opposés, puisqu’ils sont vénéneux pour les pouvoirs publics ils sont par contre comestibles et même savoureux pour leurs propriétaires. Il est à noter que deux ministres se sont attelés à cette tâche titanesque, sans réussir toutefois à la mener à bien. En effet Haichour et Bessalah ont, tour à tour, tenté de lutter contre les paraboles avant de déclarer forfait. Un projet de loi a même fait l’objet d’études au sein du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en collaboration avec le ministère de l’Environnement. Cependant à ce jour aucune loi n’a vu le jour. Nous serons curieux de savoir ce qu’envisage de faire, à ce sujet, le nouveau ministre Moussa Benhamadi. La rédaction du Midi Libre, pour tenter d’apporter des réponses à ses lecteurs, a tenté de son côté, d’approcher le chargé de communication de la wilaya d’Alger, mais tous ses efforts se
sont avérés vains.