Plusieurs habitations à travers la capitale se plaignent de l’infiltration des eaux pluviales. Ce problème a engendré de graves dégâts matériels, autant pour les habitants que pour les structures des immeubles. La cité 360- Logements à Dar El-Beida et celle de 1.001 logements à Bachdjarrah sont parmi les cités concernées par ce grave problème. Dès la moindre chute de pluie, les familles voient la pluie s’infilter à l’intérieur de leurs domiciles. Jusque là aucune solution n’a été envisagée ou proposée par les autorités compétentes. Les immeubles de la cité des 360-Logements laissent apparaitre de larges fissures datant du dernier séisme de 2003. Même s’ils ont eu droit à des travaux de réhabilitation, les habitants disent que ces travaux ont été mal faits. L’autre problème qui se pose avec acuité pour ces familles est celui de l’étanchéité. Les eaux pluviales pénètrent ainsi du 5e et dernier étage et s’infiltrent jusqu’à la cage d’escalier. L’eau passe de ce fait par tous les étages sans exception.
Un état malheureux que les habitants ne peuvent plus supporter. « Quand il pleut, nos murs qui donnent à l’extérieur deviennent humides et laissent passer le froid. Par contre, quand il pleut fort, la situation tourne au tragique. Les eaux pluviales pénètrent à l’intérieur même de nos maisons », nous explique une habitante avant d’ajouter : « On a même de la moisissure sur nos murs ». La situation est très grave pour cette dame qui pourtant habite au deuxième étage. Mais on peut aisément imaginer la situation des familles résidant au dernier étage et dont les plafonds risquent de s’effondrer à n’importe quel moment. Pour sa part la cité des 1001-Logements a eu son quota de problèmes. Les habitants de cette cité souffrent également d’un grave problème d’étanchéité. L’une des familles, résidant au dernier étage de l’un des immeubles, ne peut même pas allumer l’électricité dans la salle de bain pour éviter une catastrophe. Le compteur électrique en proie aux masses saute à tout bout de champ mettant en péril l’électroménager. « En hiver, on est obligé d’allumer la lampe du salon pour éclairer la salle de bain », nous avoue notre interlocutricee.
Les plafonds de sa salle de bain et de sa cuisine sont dans état pitoyable. Même les récurrents travaux de replatrage et peinture s’avèrent vains dès que la pluie est de retrour. Cette situation dure depuis quatre ans. Autant les familles de Dar El Beida que ceux de Bachdjarrah affirment que « leurs maintes revendications auprès de l’ OPGI sont restées lettre morte ». Leur appel est ainsi une fois encore lancé en espérant qu’il trouvera un écho.