Des dizaines de villageois continuent à vivre dans le dénuement total en raison d’absence de commodités de base. A titre illustratif, les habitants du village El Koudia, distant du chef-lieu de près de 7 km, continuent de se faire soigner au niveau du chef-lieu communal en raison de la fermeture de la salle de soins qui y existe depuis plus de 20 ans.

Bien que plusieurs avancées en matière de développement aient été enregistrées à Taouerga, une localité rurale située à une cinquantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, ladite localité souffre encore de plusieurs carences. Elle est issue du découpage administratif de 1984, avec une population avoisinant les 10 mille âmes qui sont réparties sur une superficie de 28 km2. Elle compte uniquement huit villages. Elle est la plus petite localité de Boumerdès en matière de superficie. Des dizaines de villageois continuent à vivre ainsi dans le dénuement total en raison d’absence de commodités de base. A titre illustratif, les habitants du village El Koudia, distant du chef-lieu de près de 7 km, continuent à se faire soigner au niveau du chef-lieu communal en raison de la fermeture de la salle de soins qui y existe depuis plus de 20 ans. Selon des villageois, la raison pour laquelle cette structure de santé est fermée est liée à la situation sécuritaire qui prévalait dans la région durant la décennie noire. Mais pour les villageois, la situation sécuritaire est améliorée dans cette contrée devenue, selon eux, un véritable havre de paix. « Comment se fait-il qu’une structure pareille qui a coûté plusieurs centaines de dinars au Trésor public ne soit pas ouverte afin de recevoir les malades qui endurent d’énormes difficultés à se rendre au chef-lieu pour se soigner ?» s’interrogent des villageois. Notons, par ailleurs, que la localité est dotée d’une polyclinique ainsi que deux autres centres de soins implantés au niveau des villages Bouhachou et Ben Attoui. Sur le volet éducation, Taouerga n’est toujours pas dotée en lycée digne de ce nom. L’actuel lycée est une ancienne annexe qui était destinée pour accueillir les collégiens. A proximité dudit établissement, une cave construite depuis plusieurs années est utilisée comme une décharge de déchets ménagers et menace la santé des élèves. Selon des indiscrétions, cet endroit devient un refuge pour des bandits de tout acabit notamment à la tombée de la nuit. Selon des sources, un nouveau CEM devrait être construit prochainement au chef-lieu afin de desserrer la pression qui s’exerce sur l’actuel CEM. Mais nos sources ajoutent que ce projet sera transféré en un établissement secondaire pour répondre au nombre des lycéens qui ne cesse de s’accroître chaque année. A rappeler que la commune de Taouerga a été parmi les dernières localités dont le taux de réussite au Bac était faible. L’année écoulée, seulement une dizaine de candidats sur 150 inscrits ont décroché leur sésame qui leur a permis d’accéder aux études supérieures. Outre cela, la zone d’activité de la commune est à l’abandon et est devenue, depuis 2003, le site des chalets qui ont accueilli les familles sinistrées du séisme de la même année. Au chapitre des logements, notamment l’aide à la construction rurale dans le cadre de FONAL, ladite localité est mal lotie. « Le programme d’aide à l’autoconstruction est à la traîne en raison de l’absence d’actes de propriété de terrains », précise un villageois. Par ailleurs, le budget alloué à l’APC dans le cadre des PCD est insuffisant. Il se situe, selon des sources, à 3 millions DA. Ce qui est loin de répondre aux besoins de développement de la localité. La principale activité dans la commune est l’élevage bovin et l’agriculteur en général. D’ailleurs, elle est classée parmi les régions les plus productrices de lait cru dans la wilaya de Boumerdès.