L’explosion d’une bombe vendredi soir sur un marché fréquenté d’Abuja, la capitale administrative du Nigeria, a fait au moins quatre morts et plus de dix blessés, selon un nouveau bilan communiqué par les autorités. Le président Goodluck Jonathan a imputé ces explosions à la secte radicale musulmane Boko Haram, qui prône l’adoption de la charia dans tout le pays et a revendiqué une série d’attaques commises à la veille de Noël. Le chef de l’Etat a ordonné aux forces de sécurité de tout faire pour débusquer les responsables. L’explosion s’est produite sur le marché Mammy, situé à proximité immédiate de la caserne Sani Abacha, un endroit très fréquenté où les gens aiment se réunir pour faire leurs courses et se restaurer. Un témoin a raconté qu’il se rendait à ce marché pour célébrer le Nouvel An lorsqu’il a entendu une explosion. "Les gens se sont mis à courir dans toutes les directions. Il y avait des dizaines de corps - des blessés et des morts. Ils ont été emportés à bord de camions militaires", a ajouté Eric, qui fréquente régulièrement ce marché rapporte le journal Le Monde. La semaine dernière, le Nigeria - pays le plus peuplé d’Afrique - a été le théâtre d’émeutes entre communautés musulmane et chrétienne dans le Centre qui ont fait 80 morts et ont succédé à des attentats à la bombe commis la veille de Noël. En octobre, Abuja avait été la cible d’une série d’attentats à la bombe revendiqués par un groupe d’activistes du delta du Niger qui se bat contre le pouvoir central dans le sud du Nigeria riche en hydrocarbures.
Par : R. I.