Le Midi Libre - Culture - L’ONB pour la première fois à Alger
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Edition du 28 Décembre 2010



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Aujourd’hui à la salle Atlas
L’ONB pour la première fois à Alger
28 Décembre 2010

Avec le concours de l’ONCI, l’Orchestre national de Barbès ou l’ONB tout court se produira aujourd’hui à la salle Atlas de Bab el-Oued à partir de 19h 30.

C’est la première fois que le groupe adepte de la musique world maghrébine, tient un concert à Alger. En 2001, une rumeur l’avait annoncé dans la capitale algérienne et des affiches mêmes auraient circulé sur un concert qui s’était finalement avéré purement imaginaire. Quelques soient les raisons qui ont été à l’origine de cette rumeur, cela renseigne sur la célébrité de l’orchestre parisien. Toujours est-il que l’année 2010 a été celle du contact avec l’Algérie puisque l’ONB a eu à participer à deux festivals algériens, celui du jazz (Dimajazz) de Constantine et celui du raï de Sidi Bel-Abbès qui se sont déroulés aux mois de mai et août derniers. L’ONB a un agenda très chargé, un simple coup d’œil permet de constater que le groupe a sur le bras une série de concerts et ce jusqu’au mois de novembre 2011. L’ONB s’était produit le 20 décembre passé à Dakar au Sénégal dans le cadre du festival mondial des arts nègres. Après Alger, l’orchestre de Barbès est attendu le 22 janvier prochain à Saint-Germain en Laye (France). Fondé en 1995 par Youcef Boukella, un des premiers rockers algériens avec le groupe T-34, l’ONB joue une musique qui s’inscrit au gré des parcours artistiques à géométrie variable des membres qu’il a intégrés en son sein. N’empêche Youcef Boukella, Mustapha Mataoui et Khlif Miziallaoua qui sont tous originaires d’Alger souffrent du défaut de ne s’être pas fixés sur un genre de musique particulier. Leur itinéraire qui les a conduits pour des études de musique à Paris, a fait en sorte de les mêler à la salsa, le jazz, le raï et le kabyle. La musique celtique y est aussi présente à travers Manu, un Breton imprégné de punk/ rock et qui excelle dans les instruments traditionnels dont le saxe. Si le départ de Aziz Samaoui avait fait taire un moment la flamme gnawa, celle-ci s’est rallumée depuis la venue de Hafid Bidari, un Oranais qui maîtrise son sujet. Une dimension maghrébine s’affirme cependant avec Taoufik Mimouni, qui est originaire du Maroc. C’est un artiste versé dans la musique marocaine et orientale. Pour autant le départ de Fateh Benlaâla, virtuose de chaâbi, de haouzi et de kabyle, a quelque peu changé l’identité musicale du groupe. L’orchestre parisien dispose d’un effectif qui oscille entre 15 et 20 membres, la mobilité qui le caractérise fait de lui un ensemble, dit-on, « flottant ». Le dernier album de l’ONB, (le 4e) sorti chez Harmonia Mundi, date du mois de mai dernier, il s’intitule tout simplement Rendez-vous Barbès. Un opus qui fait la part belle à la musique maghrébine à l’occasion chantée par Mehdi Askeur, un artiste accompli originaire d’Oran. L’ONB a abandonné la « Bougnoule Connexion », un concept qui se voulait une contribution, sur le ton humoristique, à la lutte contre le racisme. Ayant pris conscience des risques de dérapage, l’ONB a préféré se consacrer exclusivement à l’art musical. L’orchestre de Barbès est donc un concept génial qui mord sur l’idée classique de l’orchestre symphonique avec cette différence qu’il peut se permettre des écarts à la norme au gré des intégrations et des départs des éléments qui le composent. A ne pas rater.

Par : LARBI GRAÏNE

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