Le Midi Libre - Midi Alger - Ces Algérois qui vivent la nuit
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Edition du 26 Décembre 2010



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Diner dansant, discothèque, night-club...
Ces Algérois qui vivent la nuit
26 Décembre 2010

La nuit ne fait pas peur à tout le monde à Alger, puisqu’il y a ceux qui n’ont pratiquement jamais bravé les rayons de soleil et pour lesquels la vie commence après le coucher de celui-ci. En effet la vie noctambule qui était réservée, jusque-là, à une certaine faune bien caractérisée est de plus en plus investie par de jeunes garçons et filles. Pour les profanes l’image renvoyée par ces personnes est à des années lumière de leur vie où le jour est réservé aux activité et la nuit à un sommeil réparateur, à l’exception, bien sûr, du mois de ramadhan qui vient totalement bouleverser ces habitudes. Les boîtes de nuit algéroises ou celles des grands hôtels accueillent ainsi chaque nuit ces fêtards et ne désemplissent pas. Des centaines de filles et garçons investissent ces lieux où on leur propose un monde d’où les soucis sont exclus et tout accessoire hormis les hauts décibels et les lumières hypnotiques. Beaucoup de ces jeunes, souvent nantis, ne connaissent pas d’autre vie, mais la plupart des autres, étudiant (es) ou autres ont investi ce monde de la nuit par « effraction », attirés et piégés comme des papillons par la lumière. Ces jeunes et moins jeunes oublient leur précarité et un avenir incertain en se noyant corps et âme dans les vapeurs illicites et les transes d’une danse libératrice à laquelle ils se livrent sans retenue et jusqu’à l’extase. Souvent ces personnes sont parrainées, financièrement parlant, par ces jeunes nantis cités plus haut, car ce qu’il faut dire c’est que les consommations dans ces night-clubs sont loin d’être accessibles à des boursiers et encore moins à des chômeurs.Djalal, un habitué des boîtes de nuit, nous confie : « Je fréquente les boîtes de nuit des grands hôtels, elles sont plus correctes, très sécurisées, la piste de danse est nickel, la moitié de la clientèle est étrangère. C’est génial et il n’y a personne pour venir te chercher la petite bête. » La sécurité, il faut bien le dire, est omniprésente au sein de ces boîtes, puisqu’aucun incident majeur n’y a jamais été signalé. Boîte de nuit, discothèque ou night-club, ces espaces de divertissement nocturne ne sont d’ailleurs pas de vulgaires bars ou cabarets, ils ont un certain standing où le maître mot est danse jusqu’à l’étourdissement. Le D.-J,. à partir de sa cabine ,s’occupe de maintenir au top l’ambiance par un choix de musique mixées sur sa platine et ses interventions tonutrantes destinées à mettre le "feu" sur la piste. La plupart des clubs proposent tous les genres musicaux en vogue au sein d’une jeunesse " branchée " : techno, house music, trance, heavy metal, le garage, hip hop, salsa, dance hall, drum and bass, dubstep ou encore la soca dance, tous les genres s’y côtoient. Des clubs offrent aussi la lecture du Top 40 des chansons les plus diffusées au cours de la semaine... Nous gardons ainsi un sentiment mitigé après notre brève intrusion dans ce monde de la nuit représentant l’autre visage d’Alger où des jeunes se grisent de musique et de danse jusqu’au petit matin sans se soucier du sachet de lait ou du pouvoir d’achat.

Par : Shiraz Benomar

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