Un juge en référé du Conseil d’État a décidé de recourir aux tentes pour héberger les demandeurs d’asile ; Un palliatif qui servirait à compenser le manque de places dans les centres spécialisés et la pénurie de crédits pour les loger dans des structures alternatives ou en hôtels. Pour les associations françaises, le manque de places d’accueil ne relève donc pas d’un accident de parcours, il est le fruit d’une politique. Depuis 2003, une directive européenne impose aux pays membres de l’UE des "normes minimales" selon lesquelles ils doivent assurer des conditions d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière, dont le montant s’élève à 10,67 euros par jour ou 320 euros par mois. Aussi, le Conseil d’État considère qu’ils n’ont pas besoin, en plus, d’être hébergés, comme s’il était possible, avec un pécule aussi minime, de se loger, de s’alimenter, de se vêtir ou de se soigner. Les associations considèrent que le Conseil d’État "blanchit une administration qui piétine la dignité humaine".