Un colloque national consacré à l’écrivain et chahid Ahmed Redha Houhou se tiendra du 25 au 27 décembre à Constantine, a annoncé jeudi le directeur de wilaya de la culture. Des écrivains et hommes de lettres de différentes régions du pays se pencheront, trois jours durant, sur la vie et l’œuvre de l’auteur de "Sahibat El Ouahi" (La femme inspirée). La communauté intellectuelle considère cet écrivain, natif de Sidi-Okba, près de Biskra, comme "le père du roman algérien en langue arabe", eu égard à "sa verve satirique et pleinement engagée dans le combat pour l’émancipation de la société et la libération du pays du joug colonialiste, a indiqué la même source. Ahmed Rédha Houhou a entamé sa vie scolaire à l’école coranique de Sidi-Okba, puis à l’école française de Skikda avant de partir, en 1934, en Arabie Saoudite où il obtint des diplômes qui lui ont permis d’y exercer les fonctions d’enseignant. Il participa ensuite à la rédaction de plusieurs journaux locaux où il a signé des articles et des essais sur les littératures arabe et française, ainsi que plusieurs nouvelles, avant de retourner en Algérie pour s’établir à Constantine où il s’illustre en publiant le premier roman algérien en langue arabe, en 1947, et fonde, deux années plus tard, la troupe théâtrale El Mazher avec laquelle il montera plusieurs pièces qui connaitront un grand succès. Ahmed-Redha Houhou sera lâchement assassiné par des soldats français en avril 1956.

La culture de la Perle des Caraïbes s’invite à Constantine
La culture cubaine est à l’honneur depuis vendredi soir et pour trois jours à Constantine à la faveur des journées culturelles de ce pays en Algérie. Le théâtre de la ville a abrité à cette occasion un spectacle de danse animé par le ballet folklorique national de Cuba, accompagné par un concert de chant du trio "Dinoh", ainsi qu’une exposition de céramique de l’artiste artisan Daniel Santander Alcantara. Le public, nombreux à assister au spectacle du ballet folklorique national, a été transporté dans l’ambiance chaude des Caraïbes, à travers les costumes typiques et les danses exécutées avec une grande prestance par les six danseurs du ballet qui passaient allègrement du mambo, au chachacha, à la salsa conga et autres rythmes latino-américains et afro-cubains. Un grand nombre d’employés latino-américains travaillant pour le compte de la société brésilienne Andrade Gutierrez, maître d’úuvre du viaduc géant de Constantine, ont fait le déplacement pour assister à ce spectacle qui, de toute évidence, leur a rappelé l’ambiance de leurs pays d’origine. Le programme de la manifestation prévoit également des master-classes encadrés par les musiciens du groupe "Dinoh" au profit des élèves du conservatoire de musique de Constantine, un atelier de peinture destiné aux étudiants de l’école des beaux-arts de cette ville, une exposition de peinture et de céramique ainsi qu’une exhibition d’une rouleuse de cigares qui font la réputation de Cuba.