La deuxième édition du festival national du théâtre amazigh s’est ouverte vendredi à Batna sous le slogan «ouverture-continuité».

Dédiée au dramaturge et poète kabyle Abdallah Mohya, dit Mohand Ou-Yehya (1950-2004), l’édition de cette année à laquelle participent 200 personnes entre comédiens, membres de jury et invités, se poursuivra jusqu’au 18 décembre prochain et verra la participation de 10 pièces théâtrales : «Akouwar Amenhous», « ez-Zahra » (un monologue) «Bouloulou Bichou» «Termizine Tsselid irgazen», «Azetta nat Wanziwin», «Sinistri», «Thileli» (liberté), «Tamamt» et «Tadh’dhout» (tourbillon du mirage)». Les œuvres en lice se disputeront, en plus du prix spécial du jury, huit prix récompensant le meilleur texte, la meilleure mise en scène, la meilleure pièce, la meilleure musique, la meilleure scénographie et la meilleure interprétation féminine et masculine. Les œuvres qui y sont jouées sont soit, produites par des théâtres régionaux, comme ceux d’Oum-el-Bouaghi, de Batna, de Tizi-Ouzou, de Bejaïa et de Mascara, soit par des associations à l’image de l’Association culturelle des arts dramatiques «Sarkhat Er-Rok’h» de Tamanrasset qui donnera le spectacle «Tadh’dhout», de la troupe «Tazdayt» de Berriane (Ghardaïa) qui donnera des représentations de «Termizine Tesilid irgazen», de la troupe «Thaletat» de la Maison de jeunes de Tizi-Ouzou qui jouera «Azetta nat Wanziwin» et de la Coopérative théâtrale «el-Afsa» de Tlemcen qui présentera «Bouloulou Bichou». Trois villes auressiennes accueillent les spectacles, il s’agit bien sûr du chef lieu de wilaya, d’Arris, d’ Aïn Touta et d’El Madher. L’engouement populaire pour cette manifestation s’est encore une nouvelle fois vérifié sur le terrain. Le théâtre régional de Batna qui abrite l’essentiel des représentations a reçu un public nombreux. L’inauguration a été marquée par quatre spectacles de danse : ‘‘Thit Zetfaouth’’ des Aurès, une chorégraphie kabyle, une danse «Essaf» de l’ouest du pays et ‘‘Raqsat el houma’’ d’Alger. Sélectionné en hors compétition, le monologue «ez-Zahra », produit par le théâtre régional de Mascara a ouvert samedi le bal des représentations au théâtre régional de Batna. «ez-Zahra» a été suivie par la représentation (en deux séances, 19h00 et 21h 00) de la nouvelle pièce du Théâtre régional de Batna « Akouwar Amenhous » (le village maudit) qui a été réalisée par Ali Djebara sur un texte en tamazight de Mohamed Bouchareb. C’est la troisième pièce d’expression amazighe que réalise le TR Batna depuis sa création. Elle raconte les dures conditions de vie qui prévalent dans un village enclavé en pays chaouia. Pour aujourd’hui, il y a au menu trois pièces. «Bouloulou Bichou» de la Coopérative théâtrale «el-Afsa» de Tlemcen qui sera jouée au TR de Batna à 19h00 et à 21h 00, «Termizine tsselid irgazen» de la troupe «Tazdayt» de Berriane qui sera donnée au centre culturel d’El Madher et «Azetta nat Wanziwin» de la troupe «Thaletat» de la Maison de jeunes de Tizi-Ouzou, programmée à 14h 00 et à 16h 00 au TR Batna. Pour demain deux pièces venues de Kabylie seront au menu. Il s’agit d’«Azetta nat Wanziwin» de la troupe «Thaletat» de la Maison de jeunes de Tizi-Ouzou et de «Sinistri» du Théâtre régional de Tizi-Ouzou. Elles seront jouées respectivement au centre culturel d’Arris à 15h00 et 17h00 et au TR Batna à 19h00 et 21h00. «Sinistri» est une satire des gens qui mentent comme ils respirent. Ecrite par Mohya, cette pièce, on ne peut plus comique, met en scène un avocat qui fera du mensonge son principe de vie. Notons que le TR Bejaïa participe avec la pièce «Sin-nni» de Latrèche Mouhoub adaptée de l’œuvre «Les immigrés» de Slawomir Mrozek.