Idole à jamais du stade Vélodrome depuis sa fantastique saison 2003-2004, Didier Drogba a fait son retour mercredi à Marseille avec Chelsea pour la dernière journée de la première phase de la Ligue des champions. "Il débutera le match, je ne suis pas fou !", a lancé le coach du champion d’Angleterre, Carlo Ancelotti, conscient de l’immmense popularité dont jouit Drogba à Marseille. "Je ne pourrai jamais oublier cette période", a affirmé de son côté le joueur devant la presse, assurant au passage que, "sauf revirement", il ne reviendrait pas à l’OM pour finir sa carrière.
Etes-vous venu à Marseille pour disputer un match ou faire le guide touristique...?
Je suis venu pour disputer un grand match, face à une belle équipe de Marseille qui s’est qualifiée dans la difficulté, mais brillamment. Je montrerai aussi les bons endroits de Marseille !
Qu’avez-vous ressenti depuis votre arrivée ?
C’est difficile à exprimer... Je suis tout simplement content d’être ici, de voir beaucoup de visages familiers. Ce sont de belles émotions et de beaux souvenirs qui remontent à la surface.
Pouvez-vous confirmer, ou infirmer, que des discussions ont eu lieu cet été avec les dirigeants marseillais en vue d’un retour à l’OM ?
Il serait bon que la conférence de presse soit consacrée au match de demain (mercredi), plutôt que sur ce qui s’est passé ou non voici quelques mois...
Que faut-il penser des rumeurs selon lesquelles vous finiriez votre carrière à Marseille ?
Je pense que les gens comprendront et respecteront le fait que je suis depuis six ans à Chelsea. Je suis content et épanoui à Chelsea, ma famille se sent bien. Même si Marseille est très tentant, il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu. Je le répète, je suis bien à Chelsea et, à part un revirement de situation, j’y finirai ma carrière.
Vous êtes le joueur de l’OM ayant sans doute laissé le plus de traces en restant une seule saison. Que vous inspire aujourd’hui encore cette période ?
Je suis venu ici, comme je l’ai souvent dit, comme un supporteur. Comme si on me donnait le maillot de l’OM en tant que fan et qu’on me donnait l’autorisation de réaliser un rêve et de jouer pour ce club pendant une saison... C’est fantastique, si vous donnez cette occasion-là à n’importe quel fan, il n’oubliera jamais. Je ne pourrai jamais oublier cette période. C’est celle qui m’a révélé au grand public, qui m’a fait découvrir la Ligue des champions, franchir un autre palier, jusqu’à ce qu’un coach comme Jose Mourinho s’intéresse à moi.
Marseille a du mal à vous trouver un successeur comme buteur. Quels conseils donneriez-vous à André-Pierre Gignac ?
Il faut du temps à André-Pierre, comme à Loïc Rémy. Mais ce jugement est un peu dur, par rapport aux autres attaquants qui sont passés après moi ! Un joueur comme Mamadou Niang, capitaine qui a apporté le titre, a vraiment marqué le club, dont il a incarné la stabilité. Pour revenir à André-Pierre, c’est un joueur très intéressant devant le but, adroit mais, sans confiance, il est difficile de s’exprimer pour un avant-centre.
Comment vous sentez-vous et abordez-vous la rencontre de mercredi ?
J’ai été malade depuis plusieurs semaines, il m’a été assez difficile de revenir à mon niveau. Je ne suis pas encore à 100%. L’équipe a, elle, besoin d’un match pour se débloquer. Il sera important de gagner demain pour la confiance, en vue aussi du prochain match de championnat.