La plupart des communes de la wilaya sont menacées par la prolifération des ordures ménagères et des décharges sauvages qui poussent, ici et là, comme des champignons.
La commune de Bordj Ménaïel, à l’est de Boumerdès, fait face à un sérieux problème environnemental suite à la fermeture de la décharge Vachet depuis plus de sept mois. En effet, cette décharge a été fermée par les habitants de Rouaffaâ, qui englobe plusieurs villages et hameaux, dont Tizi n’Ali Slimane, Tiharakine et Zidis, en raison des désagréments qu’elle cause à longueur d’année. Les villageois ont signifié aux autorités locales que ladite décharge constitue un risque majeur sur la santé publique et qu’il est du devoir des responsables locaux de trouver un autre endroit pour son transfert.
Depuis près de huit mois, aucun endroit n’a été trouvé et les villageois ont depuis interdit le jet des ordures aux éboueurs de l’APC, ce qui a contraint les responsables et les élus locaux à chercher où jeter les ordures ménagères de la deuxième plus grande ville de Boumerdès. Dans un premier temps, les ordures ménagères ont été jetées au niveau de la décharge des Issers, mais les habitants des périphéries s’y sont opposés. Devant cet état de faits, les responsables de l’APC de Bordj Ménaïel ont instruit les services de nettoyage à jeter les ordures ménagères dans la décharge de la commune de Chabet El-Ameur. Mais cette solution momentanée n’a pas porté ses fruits. Car la ville de Bordj Ménaïel croule sous les ordures depuis plus de six mois. Les éboueurs éprouvent d’énormes difficultés à assurer leur tâche. L’APC est dans l’embarras. La colère des citoyens s’exacerbe. Toutes les cités et quartiers de la commune croulent sous d’immenses ordures ménagères. Les villageois ont, depuis plusieurs mois, réclamé le transfert de la décharge Vachet. Ils ont même observé plusieurs actions de protestations devant le siège de la mairie mais en vain. Leurs doléances n’ont pas trouvé d’échos auprès les responsables concernés. Le P/APC de Bordj Ménaïel avait promis aux villageois une solution anodine au problème, mais celle-ci peut, selon le P/APC, prendre un peu de temps. Dimanche dernier, les villageois ont manifesté leur colère contre les poursuites judiciaires enclenchées par les autorités locales à l’encontre de quatre personnes accusées d’avoir émis des menaces aux éboueurs de l’APC qui voulaient jeter des ordures au niveau de la décharge Vachet. Par ailleurs, le projet de réalisation d’un centre d’enfouissement technique (CET) devant traiter les déchets et les ordures ménagères n’est pas pour demain. Selon certaines sources, ce CET a été projeté en 2006 et devra voir le jour dans la localité de Zaâtra, dans la commune de Zemmouri, mais jusque-là, rien n’a été fait. Le retard pris dans la réalisation dudit CET fait craindre le pire. La plupart des communes de la wilaya sont menacées par la prolifération des ordures ménagères et des décharges sauvages qui poussent, ici et là, comme des champignons. Les chefs-lieux des communes sont devenus ainsi moins enviables. A rappeler que les élus APW avaient, lors d’une session de l’assemblée de wilaya, présenté un rapport peu reluisant concernant l’environnement dans la wilaya de Boumerdès. Ils ont tiré à boulets rouges contre les incinérateurs des déchets provenant des établissements hospitaliers.