L’année 2010 aura été prolifique à Tizi-Ouzou en matière de création de micro-entreprises au titre du dispositif Ansej, qui a permis l’entrée en exploitation, jusqu’à novembre dernier, de pas moins de 1.137 nouvelles entités économiques de ce type d’investissement.
Selon le directeur de l’antenne locale de l’Ansej, "ce nombre de projets finalisés dépasse de loin l’objectif annuel qui nous a été assigné en guise de contribution au programme national de lutte contre le chômage", a indiqué le directeur, en précisant que ces nouvelles micro-entreprises ont généré la création de 1.840 emplois pour un montant global d’investissement de 4,5 milliards de dinars, dont 3,1 milliards de crédits bancaires.
Par créneaux d’activités, ces investissements se répartissent à concurrence de 686 pour les services, 287 pour le BTPH, 80 pour la petite industrie, 43 pour l’agriculture et l’agro-alimentaire et 35 pour l’artisanat.
La nette prépondérance de la part des services s’explique par "l’étendue du champ des activités relevant de ce secteur, englobant, notamment, les professions libérales et autres prestations ne nécessitant pas de gros investissements", a-t-il estimé, en relevant, a contrario de cette tendance, que "le faible engouement manifesté par les jeunes à l’endroit de l’artisanat tient au fait que ce créneau continue de subir les contrecoups du marasme du tourisme, dont la léthargie ne favorise pas l’essor de l’artisanat". Le même constat vaut également, selon lui, pour celui de l’agriculture et l’agro-alimentaire qui peine à trouver ses marques pour des difficultés liées au fait que "l’investissement dans le secteur butait sur l’intransigeance de la banque obligeant tout postulant à produire un acte de propriété du local ou de la terre à exploiter", a rappelé la même source qui se réjouit, toutefois, de la levée de cette contrainte, puisque "la BADR, depuis peu, n’exige plus ce document et se contente, désormais, d’un simple contrat de location du bien à exploiter".
"La durée du traitement des dossiers d’investissement par les banques varie entre 3 et 4 mois, soit un léger glissement par rapport au délai réglementaire (deux mois), s’expliquant par l’importance du volume des dossiers traités, qui a quadruplé durant ces deux dernières années", a fait savoir le même responsable, en assurant de "la solvabilité des débiteurs, se traduisant par un taux de remboursement avoisinant les 75%, dont des cas d’acquittement des dettes par anticipation (avant le terme échu)".
Le bilan de l’Ansej fait état de la création, depuis la mise en place en 1998 de ce dispositif à ce jour, de 9.022 micro-entreprises ayant généré quelque 25 mille emplois permanents pour un montant global d’investissement de 25 milliards de dinars.
Sur ce nombre d’entreprises créées, 200 ont été promues au rang de petites et moyennes entreprises, alors qu’une centaine d’unités ont dû déposer le bilan (cessation d’activités) pour "diverses raisons, dont, notamment, la saturation du créneau et la concurrence déloyale de l’informel", a souligné le directeur de l’Ansej.
"Les dettes contractées par ces entreprises en faillite ont été prises en charge par le Fonds de caution mutuelle de garantie des crédits bancaires accordés aux micro-entreprises", a précisé le directeur de l’antenne locale de l’Ansej.