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Edition du 8 Décembre 2010



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Festival culturel international de musique symphonique
Alger s’offre un hiver musical en florilège
8 Décembre 2010

Le festival culturel international de musique symphonique d’Alger, (FCIMS) dont c’est la deuxième édition, semble gagner en audience, et pour cause : il va accueillir cette année 6 autres pays en plus des 12 de l’édition précédente, soit au total 18 pays avec l’Espagne comme invitée d’honneur.

Entre autres pays participants : l’Allemagne, la France, la Suède, la Suisse, l’Autriche, la Pologne, la Turquie, l’Italie, le Mexique, la Tunisie et la Syrie. Placé sous le signe du « Patrimoine, universalisme, harmonie », le festival se déroulera sur 6 jours, du 09 au 14 décembre 2010 au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, à partir de 19h00. L’orchestre du pays de Cervantès est truffé de personnalités de premier plan à l’image de Joan Espina Dea, spécialiste du violon, Mario Pérez Blanco (idem), Lorena Otero Rodrigo (violon alto) et Juan Pérez de Albéniz Zamanillo (violoncelle). Chaque soirée verra le défilé des orchestres symphoniques issus de 4 pays différents. Abdelkader Bouazzara, commissaire du FCIMS et directeur de l’Orchestre symphonique national (OSN) voit désormais grand, il ne l’a pas caché lors de la conférence qu’il a animée lundi à l’Ecole nationale supérieure de musique d’Alger. Il a reconnu avoir eu au début, c’est-à-dire au lancement du festival une «ambition modeste» qui consistait «en premier lieu à insérer notre musique à celle de l’expression universelle». Et d’insister sur le caractère «exceptionnel de l’événement auquel les 18 pays invités contribueront chaque jour». Nous devons, a-t-il ajouté, en «conserver le meilleur souvenir». En outre Abdelkader Bouazzara a annoncé l’organisation au mois de février prochain d’un concert de musique symphonique algérien sur l’autre rive de la Méditerranée sans préciser le pays qui devait l’accueillir. N’empêche, comme dit l’adage, «A tout seigneur, tout honneur», l’ouverture du festival revenant à l’Espagne, c’est le « Quatuor Artaria » qui ouvrira le bal dem ain soir. La cérémonie d’ouverture comporte également, explique-t-on, un hommage aux artistes algériens qui ont œuvré pour le développement et la promotion de l’art musical en Algérie. Ainsi le festival honorera Kheira Mokrane, enseignante de piano classique, Mohamed Boulifa, compositeur, Nashid Bradai, chef d’orchestre symphonique, et Rabeh Kadem, chef actuel de la chorale de l’OSN. Abdelkader Bouazzara a dit préférer ne pas en dire plus pour «préserver l’effet surprise».

Percée de l’Orchestre symphonique national algérien
L’Orchestre national de musique symphonique algérien sous la conduite de la maestro Zahia Ziouani clôturera cette première soirée. S’il a gagné en maturité l’ensemble algérien, créé en 1992, s’est aussi agrandi, il voit ainsi doubler son effectif qui passe d’une trentaine de musiciens professionnels à plus d’une soixantaine. En même temps il s’est doté d’une chorale polyphonique qui est composée de plus de 50 membres. L’OSN bénéficie ainsi de l’aura et de l’expérience internationale de Zahia Ziouani, qui est aussi directrice de l’Ecole municipale de musique de la ville de Stains, près de Paris.

Un orchestre international pour jouer «Shéhérazade»
La soirée de la clôture du mardi 14 décembre verra la production d’un orchestre multinational qui réunira les musiciens de 10 pays (Espagne, Syrie, Algérie, Corée, Italie, Ukraine, Japon, Turquie, Tunisie et Mexique). La partition qui sera jouée par ce beau monde sera dirigée par le maestro syrien Missak Baghboudarian, ancien directeur de l’orchestre Amadeus de Florence en Italie et actuel directeur de l’orchestre symphonique syrien. Ces musiciens auront à interpréter le sublime morceau «Shéhérazade» du compositeur russe Nikolaï Rimski-Korsakov inspiré des «Mille et une nuits».

Athmane Bali en version symphonique
Quant à l’OSN il jouera «Guillaume Tell» de Rossini, un morceau de Tchaïkovski ainsi qu’une œuvre inédite algérienne écrite pour la circonstance par Sid Ahmed Belli intitulé « Samra ». L’OSN jouera aussi « Amin Amin » du regretté chanteur targui Athmane Bali, un morceau arrangé par le professeur Rabah Kadem. La chorale algérienne a aussi du pain sur la planche. La cérémonie de clôture verra la participation de cet ensemble qui devrait interpréter les œuvres d’Alexandre Borodine et des œuvres algériennes puisées du terroir. Par ailleurs, la faiblesse de la participation arabe a été relevée par les gens des médias, seuls la Syrie, la Tunisie et le Maroc ayant fait le déplacement d’Alger, quoique le pays chérifien n’a pas envoyé un orchestre mais des spécialistes devant animer des masters-class en marge du festival. Selon Abdelkader Bouazzara «des invitations  ont été envoyées à tous les pays du monde».
L.G.

Par : LARBI GRAÏNE

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