Les locaux commerciaux réservés aux handicapés, situés au niveau de l’ancien marché informel de la commune de Bachdjarrah, ne respectent aucune norme de sécurité ni d’hygiène pour cette catégorie de la société. Des bennes d’ordures à perte de vue, des mauvaises odeurs ainsi que des chemins boueux. C’est ce qui fait le quotidien de ces personnes. Dans la perspective de faciliter l’intégration des handicapés dans la société, des lois et des directives ont été mises en place par les responsables pour la réalisation de cet objectif. Le rôle important des communes, il faut le noter, est de veiller à la bonne application de ces instructions. Cependant, ce même rôle est, souvent, remis en question par les citoyens. Comme c’est le cas dans la commune de Bachdjarrah. En effet, les locaux déstinés aux handicapés, réalisés durant les années 90, ont été érigés à côté d’une décharge publique, constituant ainsi une réelle source d’épidémies et de maladies. Les mauvaises odeurs qui se dégagent de ces bennes à ordures et les rongeurs qui y vivent, placent ces handicapés dans des conditions de vie insupportables. Déjà avec les défis et les épreuves qui doivent surmonter chaque jour, en raison de leurs conditions physiques et de leurs conditions mentales. Aussi, ils se voient obligés de subir les aléas de cette situation qui empire jour après jour avec le mauvais temps et les intempéries. Il faut signaler que ces locaux ne se conforment à aucune règle d’un local destiné à l’activité commerciale. Cela avec l’absence d’aménagement de ces espaces, que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Des travaux de réalisation de ces espaces non achevés, absence de routes goudronnées sur ledit lieu et surtout la sécurité qui se trouve être presque inexistante. Ces conditions mettent les nerfs de ces citoyens à rude épreuve. Pour Farouk, un jeune handicapé moteur de 28 ans, ayant bénéficié de ce programme, « la vie n’a pas été toujours rose pour moi. Mais quand on m’a informé que j’avais bénéficier de ce programme, vous ne pouvez pas imaginer ma joie. Du moins, et en découvrant les lieux pour la première fois j’ai été outré par l’état dans lequel il se trouvait. Ce qui m’a poussé à me déplacer pour aller voir les responsables de l’APC qui nous ont assurés que tout allait être réglé dans les jours à venir » nous dit-il en expliquant que jusqu’à l’heure actuelle aucune action n’a été entreprise dans ce sens.
Par : K. H.