Lancés au mois d’août dernier, les travaux d’aménagement du périmètre hydro-agricole de Teleghma (Mila), ont déjà atteint un taux de réalisation de 15 %, a indiqué le directeur du projet à l’Office national de l’irrigation et du drainage (Onid).
Selon ce responsable, la première tranche de ce projet inscrit dans e cadre des opérations de transfert des eaux du barrage de Béni Haroun, vise à aménager 4.447 hectares de terres agricoles dans le périmètre de Téléghma, au Sud de la wilaya de Mila, sur une surface à irriguer évaluée à prés de 8.000ha.
Le projet dont les délais de réalisation par l’entreprise Hydro-Aménagement sont fixés à 16 mois, permettra d’acheminer 38 millions de m3 au moyen des canaux relevant du système de transfert du barrage de Beni Haroun, situés entre le barrage-tampon d’Oued Athmania et la station de pompage prévue à proximité de Ain Kercha, dans la wilaya d’Oum El- Bouaghi. Selon le responsable du projet, le coût global est estimé à 4 milliards de dinars qui serviront aux travaux d’aménagement devant promouvoir les cultures de la région, notamment les céréales, les maraîchages, l’arboriculture et notamment l’olivier. Selon le wali de Mila, les impacts attendus de cette opération concernent, à travers le développement des périmètres d’irrigation dans la région, l’accroissement des rendements agricoles, le développement des unités agricoles et agro-industrielles, l’emploi, et l’introduction de nouvelles cultures. De son côté, le président de l’association des producteurs de pomme de terre a considéré que la mise en service du projet mettra fin aux difficultés que connaissent actuellement les exploitants de la région de Teleghma ou l’on enregistre un déficit conséquent en eaux d’irrigation. Il a rappelé qu’un forage doit actuellement dépasser les 40 m de profondeur pour être rentable, ce qui augmente considérablement les coûts. Le barrage de Béni Haroun dont la capacité de stockage théorique est de 960 millions de m3 (620 millions de m3 y sont actuellement stockés), est conçu pour approvisionner en eau potable 5 millions d’habitants dans 6 wilayas de l’Est du pays et l’irrigation de 30.000 ha de terres agricoles, dont 8.000 ha dans la région de Teleghma, en plus de vastes surfaces dans les wilayas de Batna et d’Oum El Bouaghi.