Caricature Sidou
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Me Aït Zai, juriste et présidente du CIDDEF à propos des sanctions prévues |
«Il faut apporter un alinéa à l’article 262 du code pénal» |
10 Novembre 2010 |
Midi Libre : Parle-t-on suffisamment de nos jours de la violence faite à la femme ?
Me Aït Zai : Oui du moment qu’il y a une campagne qui est en train de se faire et il y a un travail qui a été rendu public, celui du CIDDEF, celui du réseau BALSAM et du réseau WASSILA. Il y a aussi toute ces émissions qui se font à la Radio, il y a aussi le projet que prépare le planning familial, la EF sur deux ans afin de dire « stop à la violence », mais surtout qui a pour but de modifier les lois, sensibiliser les personnes, les professionnels, les institutions. Donc ce sont des projets qui se complètent, il suffit juste de les coordonner pour pouvoir agir ensemble. Le collectif des associations qui travaille pour le 25 novembre 2010 est en train de préparer un colloque international, c’est un collectif qui est né du projet de planning familial et qui revendique la pénalisation de la violence envers la femme.
La pénalisation actuelle n’est donc pas suffisante ?
Elle n’est pas suffisante du moment qu’elle est générale. Il y a l’article 262 du code pénal qui ne fait pas de distinction entre homme et femme « qui conque porte à autrui des coups et blessures est condamné à tant » avec toute une procédure. Donc il faut iun alinéa à cet article ou un autre article « bis» qui prévoirait la sanction de la violence conjugale.
Les chiffres des dernières statistiques sont effarants, est-ce la violence qui est en hausse ou faut-il en conclure que les femmes déposent plainte plus aisément de nos jours ?
Tout a fait, car nous avons des statistiques éparses, mais pour le CIDDEF qui l’année dernière dans son premier rapport qui a travaillé sur 147 cas, parce que c’est un centre d’écoute établi sur tout le territoire national, cette année on a travaillé sur 547 cas donc le chiffre a triplé et on comprend que les femmes parlent plus. Et il y a également les statistiques de la police qui rapportent le chiffre de 6.000 femmes violentées et qui ont déposé plainte au niveau national. Maintenant pour savoir si toutes ces femmes vont en justice, ce n’est pas évident. Parfois elles déposent plainte puis elles se rétractent car malheureusement elles n’ont pas assez de protection.
Par : O. A. A.
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