Les violences psychologiques sont
les plus répandues,
elles atteignent 86%
des victimes. Elles sont souvent associées
à d’autres violences, physiques
pour 68% des victimes, socio- économique
pour 56% des victimes
et 28% sont des violences juridiques.
Un réseau des centres d’écoute relevant des ONG s’est constitué en 2008 pour collationner en commun les cas de femmes victimes de violence s’adressant à eux. Initié par le Centre d’Information et de documentation sur les droits de l’Enfant et de la Femme, CIDDEF et financé par l’UNIFEM, ce projet a permis à la fois d’apporter un appui matériel et financier aux centres d’écoute,et surtout en termes de formation des «écoutantes» afin de valoriser leur travail d’écoute auprès des femmes victimes de violence… Les violences psychologiques sont les plus répandues, elles atteignent 86% des victimes. Elles sont souvent associées à d’autres violences, physiques pour 68% des victimes, socio- économique pour 56% des victimes et 28% des violences juridiques. En moyenne chaque victime subit près de trois types de violence relèvent ces centres. Ces recherches brisent enfin le tabou en citant la violence d’ordre sexuelle, les chiffre sont effarants puisqu’un tiers de femmes en est victime. Les agressions sexuelles les plus graves, à savoir le viol, l’inceste et le proxinétisme touchent 6% de l’ensemble des victimes, soit 35% au total. Evoquant le lieu de résidence de ces femmes, cette enquête rapporte que la majorité des cas reçus par les centres d’écoute sont originaires des grandes villes soit 62%. Les villages arrivent en second lieu avant les villes moyennes et petites. Un niveau primaire ou sans instruction. Dans plus de la moitié des cas, l’activité n’est pas connue, et de dire que dans ce cas il s’agirait probablement de femmes au foyer. Concernant les types de violence, les violences psychologiques sont les plus répandues, Relevant les facteurs aggravant de la violence chez l’agresseur : l’enquête en conclut que les victimes ont décelé chez l’agresseur un problème de drogue, soit dans 12% des cas. L’alcoolisme souvent associé à la drogue, est beaucoup moins cité soit 35 fois.
Le nombre de malades mentaux violents est relativement élevé. Deux femmes que nous avons contacté ont bien accepté de répondre à nos questions, il s’agit de me Aït Zai, juriste et directrice du CIDDEF, une femme qui se bat quotidiennement pour éradiquer l’injustice dont est victime la femme et Me Sabrina Kemache psychologue au sein du même centre et qui est à l’écoute des femmes violenté.