Le chasseur et l’antilope, le premier épisode accompli de la série de films d’animation "Papa Nzenu conte l’Afrique", réalisé par le Camerounais Narcisse Youmbi, a été projeté samedi dernier à Alger en séance consacrée à la presse.
D’une durée de 13 minutes, le film met en relief une partie du riche patrimoine oral africain à travers Nzenu, un vieux griot qui s’inspire des faits auxquels il assiste lors de son errance de pays en pays pour raconter un conte et tenter ainsi d’apporter aux personnes qui l’entourent, une moralité à retenir. Nzenu (sagesse en l’un des dialectes camerounais), habillé en djellaba blanche, portant un chapeau traditionnel et accompagné d’un instrument de musique antique, offre dans le premier épisode de la série un conte sur la promesse, en racontant les aventures d’un chasseur qui n’a pas tenu la promesse faite à une antilope blessée et coincée dans une fosse. "Au Cameroun, il existe beaucoup d’ethnies et chacune se distingue par des contes divers. J’ai choisi le conte "Le chasseur et l’antilope" afin de permettre à tous les Camerounais de s’y retrouver", a indiqué le réalisateur Youmbi, bédéiste depuis 15 ans et dont l’épisode représente une première expérience dans le film d’animation. "J’ai choisi de me lancer dans cette aventure à partir de l’Algérie car c’est dans ce pays qu’on m’a fait confiance et surtout soutenu pour réaliser l’épisode consacré au Cameroun de la série "Papa Nzenu conte l’Afrique" qui comprendra 52 autres épisodes", a-t-il ajouté. Pour sa part, le producteur de la série, Djilali Beskri, a expliqué que chaque épisode racontera une histoire ou un conte appartenant à un pays africain et sera réalisé par un jeune réalisateur du pays d’origine, soulignant que la série en question est "dédiée à la sagesse et la culture africaines". Indiquant que la réalisation de la totalité des épisodes prendra une période allant de 3 à 4 ans, M. Beskri, responsable de la société de productrice "Dynamic Art Vision", a ajouté que la série "se veut une carte visite de l’Afrique, ce continent dont le patrimoine oral est riche et diversifié". D’expression française, les films animés seront doublés en langues arabe, anglaise et espagnole, a-t-il fait savoir, ajoutant que le deuxième épisode concernera le conte algérien. "Pour le moment, nous avons sélectionné cinq contes algériens. Nous allons choisir un seul pour l’adapter en film d’animation qui formera le deuxième épisode de la série des 52", a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Beskri a estimé que "la production des films d’animation est à ses prémices en Algérie, en dépit de l’existence de fortes potentialités", soulignant que ce domaine représente "une industrie qu’il faut prendre beaucoup au sérieux".