Les étalages d’armes blanches sont susceptibles d’engendrer des agressions et même des crimes car des jeunes sous l’effet de la drogue ou de boissons alcoolisées peuvent facilement s’en saisir pour commettre sur le champ leurs méfaits.

Depuis quelques jours, des vendeurs informels ont squatté des trottoirs, des lieux publics pour exposer des objets dangereux, des couteaux de diverses dimensions, des crans d’arrêt, des hâches, des canifs et ce, en prévision des fêtes de l’Aid-El-Adha. En effet, des familles saisissent cette opportunité pour renouveler leur coutellerie afin d’être "outillées" pour le sacrifice du mouton. Cependant, d’aucuns déplorent cet étalage prohibé et dangereux qui peut inciter les malfrats à s’approvisionner pour commettre leurs méfaits. Un père de famille rencontré aux abords du marché couvert Ahcène- Harcha, au centre-ville fulmine : "Il est inadmissible de tolérer de telles ventes sur la voie publique ! La loi est pourtant claire puisqu’elle interdit le port d’armes blanches et punit les contrevenants à des peines d’emprisonnement ferme !" Le plus aberrant, c’est le silence observé par les services compétents qui ne réagissent pas et ferment les yeux sur ces dépassements inadmissibles. D’autre part, ces étalages d’armes blanches sont susceptibles d’engendrer des agressions et même des crimes car des jeunes sous l’effet de la drogue ou de boissons alcoolisées peuvent facilement s’en servir pour commettre sur le champ leur méfait. Il existe de nombreux malades mentaux qui déambulent librement sur la voie publique et un geste irréfléchi n’est pas à écarter. Il est évident qu’à l’approche de la grande fête de l’Aid El-Adha, des commerçants s’adonnent à la vente de bottes de foin, de rouleaux de corde, de sachets de charbon de bois, de braséros pour les incontournables grillades, d’esses et crochets multiples, de coutelas pour dépecer la carcasse du mouton, de marmites, d’ustensiles hétéroclites, etc. Mais la vente libre d’armes blanches doit obéir  au respect de la réglementation en vigueur dans le souci de veiller à la sécurité, à  la santé et au bien-être des citoyens.