La vente du club de première division italienne, l’AS Roma, annoncée l’été dernier, est encore retardée à cause de l’apparition de nouveaux prétendants, selon les médias italiens.

En septembre dernier, le maire de Rome, Gianni Alemanno, un inconditionnel du club avait affirmé que cette vente interviendrait en octobre. Il avait fait cette confidence aux médias, alors que les rumeurs enflaient sur la possible acquisition de l’AS Roma, par le milliardaire russe, vice-président de la compagnie pétrolière Lukoil et président du conseil d’administration du Spartak Moscou, Leonid Fedun. Or, ces derniers jours, l’homme d’affaire russe a démenti toute prétention d’achat du club, qualifiant de simples rumeurs les informations rapportées par les médias à ce sujet. Il a même affirmé n’avoir jamais fait part à quiconque de son désir de se porter acquéreur de cette équipe, précisant à un journal que "l’idée d’acheter un club de football italien ne (lui) est jamais venue à l’esprit " et qu’il n’avait "que le Spartak en tête". Pendant ce temps, le club, qui a entamé un début de saison catastrophique, est au centre d’une polémique. Les puristes s’interrogent sur le secret d’une équipe qui accumule des mauvais résultats, et qui fait l’objet de tant de convoitises. Un journal spécialisé dans les finances a rapporté récemment que le club est convoité par une douzaine d’acheteurs potentiels, venant de Chine, d’Inde, de Russie et des Etats-Unis. "La banque UniCredit cherche à vendre depuis plusieurs mois l’entreprise AS Rome. La famille Sensi, actionnaire à 67% du club via la société Italpetroli, a été contrainte de lui céder le contrôle du club de foot cet été, car elle avait contracté un emprunt de 325 millions d’euros. La transaction, qui devrait être bouclée d’ici la fin de l’année, pourrait rapporter entre 170 et 200 millions d’euros", expliquent les médias. Ces derniers jours, des informations se font de plus en plus insistantes quant à la candidature de trois acquéreurs issus du Monde arabe. Il s’agit du Fonds souverain libyen, d’un opérateur économique des Emirats arabes unis qui sont actionnaires dans la banque UniCredit, et de l’homme d’affaire égyptien Naguib Sawiris, qui aurait mis sur la table 150 millions d’euros, selon le journal italien El Messagero. Toujours est-il, le club est encore en attente d’un acheteur et il commence à relever la tête, en renouant avec les bonnes performances. Sur ces spéculations, le maire de Rome reste mesuré. "Je n’ai de préférence pour personne. J’ai dit que je préférais un acquéreur italien ou romain, mais je ne m’opposerai pas à un étranger. J’ai seulement peur que le club aille à un entrepreneur proche de mon parti politique (le PPL de Berlusconi), car si la Roma va mal il s’en prendrait à moi. Tous les politiciens qui ont joué avec des équipes de football se sont fait mal. J’ai d’autres problèmes très sérieux à résoudre et je ne veux pas m’en créer d’avantage tout seul", a-t-il dit.