Aïn El-Hamra, commune de Bordj Ménaïel, wilaya de Boumerdès, est l’un des villages qui ont beaucoup souffert de problèmes sociaux inextricables aggravés par l’insécurité imposée par le terrorisme durant la décennie noire. Hélas, au jour d’aujourd’hui, même avec l’améloiration de la situation sécuritaire, le village souffre toujours de l’isolement loin de tout projet de développement qui puisse encourager la population à rester sur ses terres. En faisant une virée, Aïn El-Hamra semble loin de toute civilisation, ses habitants vivant dans des conditions lamentables, sans aucune considération de la part des autorités concernées. L’image principale de ce village se résume en des habitations précaires dépourvues des moindres commodités, un état des routes déplorables qui contribue de plus en plus à enfoncer ce patelin dans l’isolement, absence des moindres espaces pour les jeunes qui se débattent dans une multitude de problèmes liés, notamment, au chômage. «Les plus chanceux d’entre nous et qui avaient un peu d’argent ont quitté les lieux pour aller chercher du travail loin d’ici, mais pour nous qui n’avons pas les moyens, nous restons malgré nous ici à subir tous les problèmes de l’isolement alors que les pouvoirs font la sourde oreille», fulmine un jeune du village. La vie de ces villageois est une misère difficile à assumer car ici tout manque, à commencer par l’eau potable, les structures et aires de loisirs pour les jeunes, en passant par l’assainissement, le réseau routier, l’éclairage public et le gaz.