D’importantes quantités de crevettes rouges sont exportées vers l’Espagne à partir d’Azeffoun, a révélé le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, lors d’une conférence de presse, animée lundi à Tizi Ouzou.

Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques a précisé que la direction de la pêche attribue des certificats pour une moyenne de 700 à 800 kg de crevettes destinées à l’exportation et ce, chaque semaine. Les moyens de production au niveau de la wilaya, notamment dans les deux ports d’Azeffoun et de Tigzirt s’élèvent à 220 unités de pêche recensées au premier semestre 2010 et constitués de 12 chalutiers, 28 sardiniers, un thonier senneur et 179 petits métiers. La corporation maritime compte 141 patrons, 237 marins et 47 mécaniciens. Abondant dans un autre sens, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de Tizi Ouzou a estimé que l’élevage est la seule alternative à même de permettre l’épanouissement de l’activité de la pêche ainsi que la couverture des besoins du marché local et du marché national en poissons. L’orateur qui s’est exprimé devant les correspondants de presse a révélé que les assises nationales de la pêche se tiendront les 16 et 17 du mois en cours. L’objectif de cette rencontre consiste à débattre des perspectives en matière de développement du secteur de la pêche. D’après les informations livrées par le directeur de la pêche, le tiers de la biomasse pêchée sur les côtes algériennes, à savoir 220 000 tonnes, ne peuvent absolument pas couvrir les besoins du marché. De ce fait, il est impératif de privilégier dans l’avenir l’élevage dans les milieux marins. Cette action peut être initiée avec le lancement des fermes aquacoles. L’élevage continental au niveau des barrages est également une autre option envisageable. Mille deux cent tonnes par année sont produites par la ferme aquacole de la région d’Azeffoun. Cette dernière représente la première expérience du genre en Algérie, selon les explications du même responsable. Ce dernier a aussi révélé que le poisson du barrage de Taksebt est commercialisé sur le marché local. Cette première sera suivie d’autres qui toucheront d’autres barrages et retenues collinaires. Aussi, les bassins destinés à l’agriculture seront empoissonnés. L’objectif consiste à augmenter la production ainsi qu’à préserver la biomasse marine. Sur un autre registre, les travailleurs de ce secteur sont en butte à un problème de statut. Les assises nationales prochaines seront l’occasion d’évoquer cette question et de tenter de lui trouver une issue satisfaisante. Cette rencontre abordera la situation d’une corporation de marins pêcheurs livrée de plus en plus à elle-même. Les relations régissant les pratiques professionnelles entre les marins et les armateurs ne sont pas déterminées. Cette situation expose les pêcheurs à des dépassements qui ne peuvent être contestés par absence de statut pour la profession. L’ensemble des pêcheurs en activité ne peuvent pas pêcher au-delà des 6000 miles marins, tandis qu’une importante quantité de la ressource se trouve au-delà de cet espace. Cette incapacité à aller au-delà est due à l’absence de formation. Seule une formation sera en mesure de garantir aux marins d’aller vers les profondeurs. Des mesures sont prises pour mettre un terme à la délivrance des décisions d’éligibilité aux prétendants à l’investissement dans le secteur afin de faire face à ce genre de carence. Bien entendu, ce sont les demandeurs n’ayant aucune relation avec la pêche et ne maitrisant même pas l’utilisation des moyens y afférents, comme les chalutiers qui sont visés par ce dispositif. Des formations dans ce domaine sont dispensées au niveau des écoles spécialisées à l’échelle nationale. Les infrastructures portuaires d’Azeffoun et de Tigzirt sont désormais saturées et ne peuvent de ce fait plus accueillir davantage d’équipements.