La rappeuse française Diam’s de son vrai nom Mélanie Georgiades sera en concert à la salle El Atlas à Alger le jeudi 21 octobre à partir de 19 h.
Fille d’une mère française et d’un père chypriote, cette artiste, née en 1980, capitalise une carrière éclair qui l’a menée dès 1994 de la banlieue parisienne dont elle a sillonné les recoins, au succès de son premier single DJ de 2003 qui la fera connaître dans toute la France. Auparavant Diam’s a dû faire ses classes au sein du groupe Posse puis au sein du groupe Instances glauques de Bagneux où elle fait la rencontre de Yannik qui va devenir membre de la Mafia Trece. Diam’s participe à deux titres de ce groupe : "La Rencontre Du Treizième Type" et "Je Plaide pour la pue». Mais c’est en 2006, qu’elle va connaître la véritable consécration avec la sortie de son album « Dans ma bulle », qui est en fait son troisième et qui lui vaudra le MTV european music award de l’artiste française de l’année. Au cours de la même année, elle bat les records de vente de disques. (600 000 ex, avec 2,66 millions d’euros de recette) Elle est choisie par Universal pour devenir directrice artistique du label que cette société venait de créer. Mais si elle a choisi son nom d’artiste « Diam’s » en référence au diamant, elle semble ne pas exercer de fascination particulière sur le monde du rap qui n’aime pas trop l’intérêt qu’elle porte à la variété dont elle aime se servir pour composer ses morceaux. Sa musique puise à des sources hétérogènes : White Stripes, Jackson 5, Francis Cabrel, Guerre des Etoiles. Le succès qu’elle rencontre estime-t-on, peut s’expliquer par le fait qu’elle a pris ses distances avec le rap de rue. Artiste engagée, Diam’s s’implique pour le compte d’Amnesty international dans la lutte contre les violences faites aux femmes, elle prend aussi fait et cause pour les sans-logis de Cachan, et prépare le projet de la création d’une fondation du nom de Big Up, destinée à financer des orphelinats en Afrique francophone. Dans ses chansons elle n’hésitera pas à décocher des banderilles à l’endroit du Front national et à « Sarko le démago ». En 2000, elle se serait convertie à l’islam. En tous les cas, les opinions religieuses de la jeune artiste vont faire depuis les choux gras de la presse française. Il va se susurrer désormais que l’artiste a perdu beaucoup de ses fans. Les parents de ces derniers auraient été selon certains journaux, choqués d’entendre les mots tels que "conversion", "niqab" ou "Islam". On pointe désormais la nouvelle allure de la rappeuse, on signale sa « casquette collée à un foulard blanc qui cache ses cheveux » et « ses vêtements amples ». N’empêche, sa carrière artistique ne semble pas s’en ressentir, en 2005, son album « Brut de femme » cartonne (double disque d’or) avec plus de 200 000 exemplaires vendus. Après avoir interprété en 2005 « Marine » au Live 8 qui a eu pour théâtre Londres, Rome, Paris, Berlin, Moscou, Tokyo, Philadelphie, Toronto et Johannesburg, Marine Le Pen, la fille de Le Pen qui était visée a réagi en publiant une lettre ouverte en proposant à la rappeuse un débat sur l’immigration. Bien sûr l’artiste a décliné l’offre. En 2006 au retour d’un voyage aux Antilles, elle sort l’album « Dans ma bulle ». Grâce au single « La Boulette », déjà diffusée sur toutes les radio de France, le succès a été encore au rendez-vous. En 2006, suivent les récompenses : tour à tour Diam’s arrache un disque d’Or pour La Boulette puis un double disque de platine. Début janvier 2007 c’est le disque de diamant pour l’album « Dans ma bulle » qui tombe dans on escarcelle. Le succès se confirme la même année puisqu’elle remporte aux NRJ Music Awards trois prix dont la « chanson francophone de l’année » pour « La Boulette ». En 2009 elle sort le single « Enfants du désert », qui est un extrait de son nouvel album S.O.S., dés sa sortie en novembre 2009, le disque bat les records de vente en France. Voilà donc une artiste à coup sûr que le public algérois va apprécier à juste valeur.
Prix du billet 1.000 DA (orchestre) 800 Da balcon.