Caricature Sidou
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Abdellatif Ben Ammar, réalisateur |
« Il est temps de raconter notre version de l’histoire » |
16 Octobre 2010 |
Midi Libre : quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à choisir le sujet de la guerre de Bizerte pour votre film «Les palmiers blessés» ?
Abdellatif Ben Ammar : la mémoire se trouve aujourd’hui perdue et les jeunes de la génération actuelle et à venir, ne trouvent pas de repères.
Ce film nous offre à nous les Arabes de donner notre version de ce qui constitue l’histoire humaine.
Certes je ne suis pas un historien du moins mon rôle est de faire des films qui me permettent de rappeler l’importance de l’histoire sans entrer dans les débats et polémique.
A travers ce film, j’invite le spectateur à se remettre en question et chercher la vérité, surtout sans connaissance du passé on ne peut aborder son présent encore moins son futur.
Pourquoi « Les palmiers blessés » et pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
Nous avons choisi le titre « Palmiers blessés» par rapport à un boulevard existant à Bizerte, où on trouve des palmiers forés autrefois par les balles de l’armée française. L’ironie est que quand on demande par exemple des explications à un jeune il répond par (parce que c’est comme ça) sans savoir que c’est l’un des vestiges de la guerre de Bizerte en 1961.
Quel message souhaitez-vous faire
passer à travers ce long métrage ?
Mon message est un appel de la conscience à tenir compte de l’importance de la mémoire pour les générations à venir et quand je trouve Djamila Bouhired émue et fière, je me rends compte que mon but est presque atteint.
Comment voyez-vous les productions maghrébines dans le monde du cinéma arabe ?
De nombreuse personnes disent que les productions maghrébines ne les intéressent pas en raison du dialecte, d’où le refus de suivre et cela est une réalité. Et c’est à nous de faire bouger les choses et les faire tourner à notre avantage.
Par : K.H.
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