Le théâtre régional abrite, depuis le 10 octobre en cours, le festival national de la poésie féminine dans sa troisième édition. Sous le slogan « que la terre soit poésie », cette manifestation culturelle, qui durera six jours, s’est finalement contentée de la présence d’une poignée de poétesses, venues dans sa majorité des wilayas du pays, alors que l’on avait annoncé pompeusement la participation d’au moins une soixantaine.
Les deux premières éditions du festival de la poésie féminine n’ont pas eu de réel succés. L’actuelle édition a enregistré, pour les deux premiers jours, une assistance très clairsemée. Le public constantinois continue de bouder ce genre de rencontre qui, en définitive, n’est pas un rendez-vous pour les profanes. Le manque de communication autour de cet « événement », puisqu’il n y a eu ni conférence de presse ni un affichage conséquent, aurait de fortes chances d’être à l’origine de la défection du public. Le coup d’envoi a été donné dans l’après midi de dimanche où l’assistance fera connaissance avec les six lauréates d’un concours de poésie. Le prix décerné aux heureuses gagnantes est représenté par la somme de 150 milles dinars algériens. Parmi les participantes de marque, l’on citera Z’hor Ounissi. L’ancienne ministre native de Constantine n’a pas laissé échappé cette occasion pour revenir sur l’éloge de cette ville ancestrale qu’elle chérit tendrement. La participation arabe à ses joutes poétiques s’est illustrée par des présences syrienne, tunisienne et marocaine. La deuxième journée a pris, plutôt, un aspect académique. Elle sera ponctuée de plusieurs communications traitant principalement des différentes facettes de la création poétique. Le docteur Athman Badri s’est intéressé, dans son intervention, à la syntaxe et à la formulation dans le texte poétique. Amina Belaala, quant à elle, s’est attaquée à un autre volet, celui de l’imagination. Elle établira une corrélation entre la réalité et l’effet imaginaire dont se sert l’auteur comme base à sa trame. La troisième communication assurée par Mouni Bechlem abordera le thème de la ville dans l’œuvre de Mounira Saada Khalkhal, la commissaire de la manifestation et poétesse et auteur de son état. Il est prévu dans le programme des sorties touristiques sur plusieurs sites historiques dont celui de Teddis. Aussi, des expositions et des représentations théâtrales.