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Edition du 13 Octobre 2010



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Les ratés de la Sélection nationale de football
Est-ce un problème de coaching ?
13 Octobre 2010

Pour justifier la débacle des Verts en terre centrafricaine, l’entraîneur de l’équipe algérienne de football, Abdelhak Benchikha, dans une déclaration à l’APS, a exliqué qu’il n’a pas disposé du temps necéssaire pour préparer son équipe.

«Je n’ai pas bénéficié d’assez de temps pour préparer ce match. On ne pourra jamais bien faire en quatre jours. En ce qui me concerne, j’aurai aimé entamer mes fonctions officielles à la tête de l’équipe par une victoire, mais ça n’a pas été le cas. Les joueurs sont venus me soutenir, me disant qu’ils avaient bien voulu me faire plaisir». Ensuite il a ajouté qu’il est « très déçu » de la défaite essuyée par les Verts. En filigrane, cela veut dire que ses poulains ont tout donné et entrepris pour obtenir une victoire, mais ils n’étaient pas suffisamment préparés pour atteindre ce but. Cette explication ne tient pas la route car on a vu une équipe composée de professionnels errer sans âme sur le terrain. Les raisons sont à chercher ailleurs. En fait, la décadence de l’équipe a commencé après la l’épopée de d’Oumdormane. La victoire contre les Pharaons, malgré qu’elle nous ait permis de participer à un Mondial, n’a pas rendu, à proprement parler, service à l’équipe. Les joueurs, au lieu de garder les pieds sur terre, ont commencé à avoir la grosse tête et les spots publicitaires ont fait le reste. Les sponsors s’arrachaient littéralement les images de joueurs, dont certains n’ont rien démontré, pour vanter les mérites de leurs produits et l’argent coulait à flots. Les primes de match représentaient deux ans de durs labeurs d’un cadre diplômé. Tous ces paramètres ont entraîné une certaine déliquescence qui a porté un grave préjudice au groupe. Par ailleurs, la question qui mérite d’être posée est de savoir qui dirige l’équipe nationale. Est-ce le bureau fédéral, le staff technique ou la Fédération ? Est-ce que l’entraîneur national a les coudée franches ? N’a-t-il pas un fil à la patte ? Sa déclaration selon laquelle on ne lui imposait aucun joueur sonne plutôt comme un aveu car il n’y a pas de fumée sans feu. En conclusion, il faut reconnaître que la sélection nationale n’est pas un foudre de guerre comme certains aiment à le colporter. La renommée qu’ont lui a attribuée est surfaite. Il est temps de changer les mentalités et écarter l’entourage qui gravite autour de l’équipe pour des desseins inavoués. Nous avons tout pour construire une équipe digne de représenter les couleurs nationales et rendre le sourire à son magnifique public. La pâte existe, les hommes aussi. Les moyens ne manquent pas.
Alors au travail !

Par : Shiraz Benomar

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