L’opération de recasement, selon M. Bourouina, doit « obligatoirement se faire par le biais du centre de transit ». Au cours de cette rencontre les familles ont manifesté leur mécontentement et ont souhaité qu’une « solution finale et durable soit trouvée ». Autrement dit, ils réclament des appartements et non pas des chalets.
Tel que promis par le président de l’APC de Belouizdad, M. Mokhtar Bourouina, aux familles sinistrées de l’immeuble vétuste, situé au 17 boulevard Nacéra Nounou Alger, un dispositif était, lundi dernier sur place pour reloger les sinistrés. Cet incident, rappelons le, avait causé la mort d’une vielle dame et mis huit familles à la rue. L’opération de recasement, a-t-on appris par M. Bourouina, doit « obligatoirement se faire par le biais du centre de transit ». Chose que « digèrent mal les sinistrés ». Une des victimes nous dira à ce propos : « je n’accepterai cette proposition sauf si j’avais occupé un bidonville » et d’ajouter « nous ne somme pas des nécessiteux mais des victimes d’un crime ». Ceci était visiblement la position prise par l’ensemble des familles. A cet effet, M. Bourouina avait organisé, hier, une réunion avec les familles sinistrées, à laquelle avait participé Le Midi Libre. Au cours de cette rencontre les familles ont manifesté leur mécontentement et ont souhaité qu’une « solution finale et durable soit trouvée ». Autrement dit, ils réclament des appartements et non pas des chalets. « Les victimes du séisme d’El Assnam (Chlef maintenant) en 1980 n’ont pas été, à ce jour, relogées dans des appartements» signale un sinistré. « Vous allez nous oublier » renchérit un autre. Ce « manque de confiance » entre « les élus, et les électeurs », a-t-on constaté, avait envenimé la situation. Pour sa part, M. Mokhtar Bourouina, a, à maintes reprises, essayé de les convaincre de « lui faire confiance ». Le président de l’APC ira jusqu’à promettre qu’il « ne les laisserait pas tomber » et qu’il « communiquera les préoccupations de ses citoyens à sa tutelle », tout en rappelant à ces « frères », comme il aime à les appeler, ses réalisations durant son mandat. Les endommagés, quant à eux, voudraient bien « croire » Bourouina, mais aussi, ont peur que ce dernier ne tienne pas ses promesses. Interrogé en marge de la rencontre, M Bourouina nous fait savoir que « c’est la seule méthode pour bénéficier d’un logement » avant d’ajouter que « les chalets que devront rejoindre ces familles seront prochainement éradiqués » a-t-il indiqué. Se fiant à son expérience dans la gestion des cas d’urgence, à l’image du séisme de 2003, où il occupait le même poste, Bourouina jura que « les ayant droit bénéficieront d’appartements ». Pour leur part,, les endommagés préfèrent, passer quelques nuits à la belle étoile que des années dans des chalets.