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Edition du 13 Octobre 2010



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Cheikh Bouamrane : « Le salafisme et le wahabisme ne sont pas des doctrines de l’Islam »
13 Octobre 2010

Cheikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique, a estimé hier à Alger que « le salafisme et le wahabisme ne sont pas des doctrines de l’islam ». « Nous ne comprenons rien à ces doctrines, il y a des gens qui se laissent pousser la barbe jusqu’à la ceinture et qui vous disent je suis archevêque, l’Islam, n’est pas apparence mais un ensemble de comportements » a asséné Cheikh Bouamrane qui animait une conférence portant sur "la religion et la modernité dans l’espace musulman". Répondant à une question relative aux zaouïas qui « absorberaient beaucoup d’argent de l’Etat alors qu’elles seraient sorties de la bonne voie », le conférencier, tout en réfutant cette appréciation, a soutenu que les zaouïas « forment et éduquent les gens et sont plus à même de fournir au ministère des Affaires religieuses les cadres dont il a besoin et de nous éloigner du wahabisme et de salafisme». Pour Bouamrane, ils n’existent que 7 doctrines en islam. Et de citer entre autres « le sunnisme, l’ibadhisme, le chiisme iranien et le chiisme zaidite ». « Nous avons des Ulémas à Al Azhar et à la Zitouna, qui ont leur avis à donner concernant ceux qui veulent créer de nouvelles doctrines » a ajouté le conférencier. Questionné sur la « fermeture de l’église catholique en Algérie », le président du Haut conseil islamique a répondu qu’il « y a des lois dans chaque pays, les chrétiens sont libres de pratiquer leur christianisme, mais ils doivent respecter les lois du pays ». Et d’ajouter en faisant allusion à l’émigration algérienne en France : « Nous avons 300 femmes qui mettent le voile, ils leur ont fait une loi ». Selon Bouamrane, une église qui fonctionne en toute légalité en Algérie et qui « s’estime lésée dans ses droits, peut s’adresser au tribunal et n’a qu’à démontrer le bien fondé de ce qu’elle soutient » et d’ajouter : « Le tribunal l’a fait avec les non-jeûneurs qui se sont déclarés chrétiens, ces non-jeûneurs ont été acquittés et on leur a demandé seulement de respecter leur entourage ». Quant à la question de savoir si le poste du mufti de la République allait être pourvu ou non, Cheikh Bouamrane a laissé transparaitre un peu de scepticisme. « Le dossier a-t-il dit est entre les mains du président de la République, c’est à lui de décider, on n’intervient pas sur ce sujet ». Répondant à une question relative aux modalités de nomination du mufti de la République, Bouamrane a précisé que la structure qu’il préside « ne proposera une candidature que si le président de la République en fait la demande. Nous n’allons pas créer de commission de candidature, fait des propositions sur les conditions que doit remplir le postulant à ce poste, mais nous n’avons avancé aucun nom » Et de conclure : « C’est le chef de l’Etat qui décide en fonction des études qu’il reçoit »

Par : LARBI GRAÏNE

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