Le secrétaire général du Haut Comité à l’Amazighité (HCA), M. Merahi Youcef, a appelé lundi à Mostaganem les chercheurs, les hommes de lettres et les traducteurs à "traduire la littérature algérienne et universelle vers la langue amazighe, pour contribuer à son développement et son ouverture sur les autres langues". Intervenant lors d’un colloque international sur "La traduction comme moyen de contact des civilisations et de développement des langues émergentes", organisé par le HCA, M. Merahi a souligné que la traduction est un moyen efficace pour la promotion et le développement des langues émergentes. A ce propos, il a appelé les spécialistes à "multiplier les traductions de toutes les sciences et les oeuvres littéraires universelles vers la langue amazighe, afin de promouvoir cette langue au rang des langues à large utilisation". Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité de "définir rapidement la lettre amazighe et de choisir le caractère idéal pour cette langue". Le secrétaire général du HCA a appelé les ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la Formation et de l’enseignement professionnels à "ouvrir des ateliers de traduction dans le domaine de la langue amazighe, pour l’enrichissement de ses terminologies". M. Merahi a indiqué, par ailleurs, que le HCA a achevé récemment la traduction d’un nombre d’ouvrages et de romans universels vers la langue amazighe, en plus de quelques termes du Saint Coran. De son côté, le président du colloque, M. Boujemaa Aziri a indiqué que l’objectif de cette manifestation de deux jours, marquée par la présence d’enseignants nationaux et étrangers, consiste à susciter un débat sur le rôle de la traduction dans le développement de la langue et de la culture amazighes et sur l’ouverture de cette langue sur les autres langues. Une exposition d’environ 200 titres d’ouvrages et de revues hebdomadaires et mensuelles, édités par le HCA en langues amazighe, arabe et française, a été organisée en marge de ce colloque. Le programme de cette rencontre comprend également la présentation d’une série de communications abordant, entre autres, "La traduction et la métaphore", le roman "les chemins qui montent" de Mouloud Feraoun, "La traduction entre prémices de la culturalité et enjeux de la mondialisation", et enfin la "traduction du texte juridique algérien vers la langue amazighe".