Exacerbée, la corporation des taxis a eu à saisir, à maintes reprises, la commission des transports et de la circulation pour apporter « des propositions en la matière ». Mais toutes ses démarches auraient reçu une fin de non recevoir.
La corporation des chauffeurs de taxi est en colère. Elle dénonce, encore une fois, les contraintes de stationnement auxquelles elle est soumise depuis des mois. Les grands chantiers, particulièrement ceux relatifs au tramway et au viaduc Transrhumel, ont radicalement modifié la carte de la circulation au centre-ville de Constantine. Conséquence directe, les points de stationnement et d’arrêt, des taxis notamment, ont été modifiés. Les concernés sont revenus à la charge, la semaine dernière, à travers une assemblée générale élective du bureau de wilaya du syndicat des taxis et des transporteurs (SNATT) pour interpeller les autorités locales sur cette situation préjudiciable à cette notion du service public… « Comment expliquer à des clients, notamment des étrangers, que je ne suis pas autorisé à les déposer devant leur hôtel, le Cirta en l’occurrence, mais plutôt à 300 mètres plus loin » nous a déclaré un chauffeur de taxi, excédé, qui assure la liaison aéroport-centre ville. Un exemple parmi tant d’autres qui illustrent à la perfection la difficulté des véhicules jaunes à circuler dans la ville du Vieux Rocher et ce est pas terminé. Au fur et à mesure que le plan de modernisation de la ville avance, les difficultés liées à la circulation iront en décuplant. Selon le syndicat, la ville de Constantine comptabilise 3.500 taxis dont 2.500 transitent quotidiennement par le centre-ville. Or le citoyen a tout le mal du monde à avoir un taxi en raison des interdictions qui jalonnent le circuit intra-muros. D’aucuns auront constaté que prendre ou déposer un client est devenu assujetti à un dispositif drastique. Les agents de l’ordre public veillent, on ne peut plus, au grain au niveau de tous les quartiers de la ville. Exacerbée, la corporation des taxis a eu à saisir, à maintes reprises, la commission des transports et de la circulation pour apporter « des propositions en la matière ». Mais toutes ses démarches auraient reçu une fin de non recevoir. Le droit au stationnement mensuel duquel les taxis doivent s’acquitter à hauteur de 360 dinars rapporte, selon leurs dires, 1,5 milliard à la trésorerie de la commune… « En retour, aucune solution n’est proposée ». Le syndicat interpelle, par ailleurs, les pouvoirs publics pour l’instauration de la licence administrative, un document qui les mettra à l’abri de la perte de l’emploi. Ce qui ne serait pas le cas avec la licence des moudjahidine en cours depuis des années.