Les journées portes ouvertes sur la campagne d’information et de sensibilisation sur la protection des jeunes, organisées au niveau de l’esplanade de la Grande poste et intitulée « Ensemble pour l’avenir de nos jeunes » semblent attirer l’adhésion des jeunes Algérois.
En effet, nos jeunes, touchés par le phénomène de la drogue, refusent qu’on les considère comme des malades et rejettent donc l’idée de se soigner à l’intérieur des structures sanitaires. Des médecins et psychologues en collaboration avec des éducateurs préventifs étaient sur place. Leur mission, a-t-on appris, est d’écouter et orienter les jeunes touchés par les différents fléaux sociaux. Aussi que de leur apporter une aide psychologique. Abidet Abdelkrim, expert consultant international chargé de la prévention et président de l’Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (ONASJ) nous explique que l’opération entre dans le cadre du « plan national de prévention de proximité ». Cette initiative, rappelons le, est organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale DGSN et l’ONASJ. Pour Abidet, cette campagne vise, principalement, à « appréhender tous les fléaux sociaux qui touchent les jeunes ». Le lancement officiel de cette campagne, prévu pour demain devrait implanter des centres de proximités au sein des quartiers populaires de la wilaya d’Alger. A cet effet, le jeune Algérois, particulièrement celui réticent à se rendre aux établissements hospitaliers spécialisés, trouvera, durant cette période, une oreille attentive. Le président de l’ONASJ nous affirme à ce propos : « On a perdu beaucoup de temps à faire des réunions et des séminaires alors que le phénomène prend de l’ampleur », qualifiant son expérience de « première dans le bassin de la Méditerranée ». Et d’ajouter : « Les médecins ne sont pas dans leurs bureaux, mais dans les quartiers ». Abidet a rappelé les deux projets pilotes créés pour cet objectif. Dans ce cadre, six SAMU scolaires devront toucher les établissements scolaires, à partir du mois de janvier prochain, afin d’animer des conférences et projections portant sur la prévention de la toxicomanie et autres fléaux sociaux. Cela, selon Abidet, nécessite l’implication des directeurs des établissements scolaires et les associations de parents d’élèves. Concernant les psychobus, Abidet nous fait savoir que six fourgons, sur les douze mis à sa disposition par la sûreté nationale, devront visiter les quartiers de l’Algérois. Les jeunes touchés seront orientés vers une psychothérapie ou conduits vers le centre de désintoxication de Blida, a-t-on appris des agents de la sûreté nationale. Parmi les visiteurs de cette campagne, dont le nombre hier était de 8.575, des députés français étaient présents. Ces visiteurs n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction pour cette louable initiative. « L’Algérie a pris de l’avance en terme de prévention des fléaux sociaux » témoigne un visiteur, avant d’ajouter que, M. Abidet avait, récemment, fait une conférence à Dreux (commune française) exposant son opération. Pour sa part, le chargé de communication au service central de la santé et de l’action sociale de la sûreté nationale témoigne, pour sa part, que l’initiative devrait être « soutenue d’avantage » vu l’importance des maux qu’elle traite. Cette campagne ne concerne pas que « la drogue et la toxicomanie mais aussi vise à soulager les jeunes et mettre fin à tous leurs maux sociaux». Pour notre interlocuteur, un jeune « a toujours besoin d’une écoute spécialisée », se fiant à son expérience dans le domaine. Hamdi dira que, durant le première journée des portes ouvertes « 140 cas on été traités » ce qui montre l’intérêt que portent les jeunes à cette initiative d’un côté, et l’efficacité de cette dernière de l’autre. Pourvu que cela dure et touche toutes les wilayas du pays.