Le Midi Libre - Société - La dure réalité d’un pupille de la nation
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Edition du 7 Octobre 2010



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La dure réalité d’un pupille de la nation
10 Août 2010

Mohamed est un beau jeune homme de 25 ans. Abandonnée par sa mère à la naissance, il a grandi balloté de foyers d’accueil en foyers d’accueil. Malgré ces multiples déracinements, Mohamed est parvenu à faire des études universitaires. Son créneau est l’informatique, il travaille comme ingénieur dans une entreprise mixte. C’est précisément parce qu’il a réussi à sortir la tête de l’eau qu’il s’est mis à la recherche de sa mère biologique qu’il voit chaque nuit dans ses rêves, une mère idéalisée. Il s’est rapproché des services de la DAS pour demander à l’une des assistances sociales les procédures à entreprendre pour pouvoir entrer en contact avec celle qu’il aurait voulu tant aimer dans sa petite enfance. La préposée aux services de la DAS lui a fait savoir que c’est à sa mère biologique que revient l’autorité de décider de connaitre ou non l’enfant abandonné vingt-cinq ans auparavant. L’entretien a été bref et l’assistante sociale lui donnera rendez-vous la semaine d’après pour entreprendre les démarches. Mohamed s’en va le cœur léger, heureux surtout de pouvoir découvrir enfin le visage de sa maman contre laquelle il n’a aucune rancœur. « Je suis mâture, je connais la vie et si ma mère n’a pu me garder, c’est qu’elle avait de bonnes raisons de le faire, maintenant c’est autre chose, je travaille j’ai une maison et nous pouvons prendre un nouveau départ. Mon seul souhait c’est de la retrouver j’ai tant prié j’espère que Dieu exaucera mon vœu ». Malheureusement les projets de Mohamed ont été de beaucoup contrariés. Quand il s’en retourna chez l’assistance sociale, celle-ci, les yeux embuées lui annonça qu’il ne lui était pas possible de connaître sa mère cette dernière ne désirant pas le voir. Ne s’attendant pas à cette surprenante nouvelle le jeune homme éclata en sanglots. Il voulait connaître la raison, mais au vu de son équilibre psychologique paraissant fragile l’employée de la DAS a préféré l’éconduire. En fait la maman s’était mariée, avait eu d’autres enfants qu’elle ne voulait pas perdre si son secret venait à être connu de tous en général et de son mari en particulier. Une triste histoire que malheureusement beaucoup de femmes ont connu après avoir été séduites et abandonnées dans leur jeunesse.


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