Le nouvel établissement de 144 lits affectés à l’hospitalisation fermée 44x2 lits (hommes et femmes) et 44 lits pour hospitalisation ouverte, où le malade est libéré pour un traitement ambulatoire, permet une meilleure qualité de service avec 8 mille consultations psychiatriques, 6 mille psychologiques, 800 admissions au cours de l’année pour 20 mille hospitalisations.
La wilaya de Batna a réussi le pari de livrer, en un temps record, eu égard à la consistance de l’ouvrage, le nouvel hôpital psychiatrique, un véritable joyau architectural de 144 lits, dans la commune d’El-Madher.
Baptisé du nom de Saidi H’Mida, glorieux martyr de la Révolution, tombé au champ d’honneur au majestueux mont "Bouarif" en 1957, l’établissement sanitaire spécialisé a étè inauguré mercredi dernier par le transfert des malades de l’ancien établissement vers le nouvel hôpital érigé dans un cadre des plus agréables.
Dans une ambiance de liesse, M.Bouazghi Abdelkader était accompagné, outre l’appareil exécutif et les élus locaux, de son secrétaire général, M.Filali Abdelghani, les principaux artisans de l’ombre de cette grandiose réalisation à portée régionale, pour les wilayas berbérophones, Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi et Biskra.
Effectivement, lors d’une visite d’inspection après le mois de Ramadhan, le wali et le secrétaire général, excédés par la lenteur dans la levée de réserves pour la réception des travaux, ont sermonné certaines entreprises et menacé de sanctions le directeur de l’établissement hospitalier. Ainsi donc, en cette période de flottement chez les hauts commis de l’Etat, le wali de Batna et son proche collaborateur ont tenu leur pari d’ajouter à leur palmarès, l’ouverture de cette infrastructure en cette rentrée sociale.
Aménagée au flanc du mont "Bouarif" historique de par les batailles qui s’y sont déroulées durant la guerre de Libération nationale, l’unité hospitalière bénéficie d’un cadre féerique et invite au calme et à la sérénité.
L’architecture classique, proposée par un bureau d’étude local, le SEETA, qui a opté pour des toitures à la tuile rouge et conçu un agencement spacieux des divers bâtiments, des espaces pavés et de verdure, aura réconcilié l’ancien village, devenu hideux par l’envahissement de haut immeubles en béton armé.
Etabli sur une superficie de 6 ha, l’établissement hospitalier spécialisé (EHS),abrite de nombreux bâtiments(urgences avec 12 lits, un hôpital de jour, un service pédo psychiatrique, un autre d’ergothérapie et 10 logements F4 en construction) avec une capacité de placement de 144 lits contrairement à "l’ancien hôpital qui n’accueillait que 75 patients pour des soins du long cours, parfois interrompu pour cause de surcharge et accueil de cas urgent de par leur gravité» souligne un psychiatre au wali en visite chez les malades transférés.
Batna, capitale du Grand Aurès est la seule wilaya qui prend en charge les malades mentaux et, à ce titre, l’ancien hôpital effectue annuellement 4.137 consultations psychiatriques, 3.068 psychologiques et héberge 411 patients l’année durant, totalisant ainsi 10.783 journées d’hospitalisation.
Le nouvel établissement de 144 lits affectés à l’hospitalisation fermée 44x2 lits (homme et femme) et 44 lits pour hospitalisation ouverte où le malade est libérée pour un traitement ambulatoire, permet une meilleure qualité de service avec 8 mille consultations psychiatriques, 6 mille psychologiques, 800 admissions au court de l’année pour 20 mille journées d’hospitalisation.
L’encadrement actuel est constitué de 101 blouses blanches dont 13 médecins spécialisés, 9 psychologues et 50 paramédicaux. Effectif insuffisant surtout les spécialistes en psychiatrie selon les milieux hospitaliers.
Les statistiques révèlent que 89 % des visiteurs pour consultations ou hospitalisation sont originaires de l’immense wilaya de Batna (1.200.000 habitants de 61 communes),7% de Khenchela,1 % de Biskra et 3 % d’autres wilayas.
La nouvelle acquisition est une très belle structure à doter en personnel spécialisé pour soulager des malades souvent déçus par les prestations d’un service chroniquement déficitaire en spécialistes et en médicaments.