Le Midi Libre - Midi Est - Des pratiques répréhensibles qui persistent
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Edition du 25 Septembre 2010



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Irrigation aux eaux usées
Des pratiques répréhensibles qui persistent
25 Septembre 2010

Chaque année, la réglementation concernant l’irrigation est transgressée par certains agriculteurs. En dépit des directives émanant de la direction des services agricoles, il est toujours ceux qui les transgressent en utilisant des eaux usées pour irriguer leurs champs.
Rien que cette semaine, les brigades de la Gendarmerie nationale ont surpris plusieurs agriculteurs en flagrant délit dans deux régions de la wilaya, connues pour être de véritables potagers et vergers. Il s’agit de cinq personnes dans la commune de Hamma-Bouziane et de trois autres dans celle de Didouche- Mourad, précisément dans le lieu dit « gantrat lahdid ».Ces agriculteurs s’adonnaient à l’irrigation à l’eau usée provenant de Oued Smendou fortement pollué. Leurs productions sont composées de cucurbitacées, herbes aromatiques tels le persil et la coriandre, le poivron, les tomates et des arbres fruitiers, pommiers, poiriers et figuiers. Bref des produits que le commun des mortels consomme crus. Ces pratiques réprimées par la loi, car mettant directement en danger la santé du consommateur, s’effectuent durant la nuit ou aux premières lueurs du matin. Des plages horaires précises qui garantissent l’absence de tout témoin oculaire de ces forfaits. Les récoltes incriminées ont été illico presto détruites par les services agricoles mais qu’elle serait l’estimation de celles, ayant échappé à la vigilance des autorités et sont écoulées sur le marché ? Pour l’heure, il n’existe pas de statistiques mais les intoxications survenues, durant l’été après la consommation de pastèques, laisse croire que ce genre de pratiques est assez répandu. Le secteur de l’irrigation est lui aussi régi par des règles que la corporation agricole est appelée à observer à la lettre. En principe, chaque année, les services agricoles de la wilaya établissent une carte d’irrigation aux fins de baliser les cours d’eau « propre » dont le concernés puissent disposer. C’est ainsi que des zones bleues et rouges sont designées. Les premières autorisent l’irrigation, les secondes l’interdisent formellement en raison du taux élevé de pollution. Or, l’irrigation aux eaux usées est, par endroit, tolérée toutefois dans une certaine mesure. Dans le cas de la culture de la pomme de terre, par exemple, mais aucunement quand il est question de crudités et de produits consommés crus. Là encore, les consignes sont ignorées par des agriculteurs peu scrupuleux. Et si certains sont mis hors état de nuire, d’autres passent à travers les mailles du filet et réussissent à profiter de la flambée des prix de la mercuriale qui sévit depuis des mois.
N.D


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